Un box des prévenus, deux ambiances. Au moment du délibéré, l’un s’écroule en pleurs sur le banc. Il vient d’être relaxé.
Le second écarquille les yeux, regarde la juge, son avocate, sa compagne dans le public, les paumes de ses mains tournées vers le plafond et reste bouche bée : « J’ai rien volé, je le jure. »
Il vient d’être condamné à dix-huit mois de prison pour avoir volé des bijoux à l’arraché, le 1er octobre à Rive-de-Gier et le 3 octobre à Savigneux. Abdelkader Touaref avait pourtant bien rappelé son innocence lors de l’audience.
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« Il y a deux innocents dans le box, ce qui est exact sur le plan judiciaire », lance le procureur André Merle. « Je demanderai au tribunal, non pas de convertir le plomb en or, mais de transformer ces innocents en coupables. Nous avons un travail difficile mais méticuleux de la police qui empile des éléments au-delà du faisceau d’indices. Les vols à l’arraché sont une véritable plaie, une épidémie. On voit que le prix de l’or a triplé en trois ans. »
