La marche blanche organisée ce samedi à Marseille en mémoire de Mehdi Kessaci, tué le 13 novembre dernier, a rassemblé plus de 6.200 personnes. Si la mobilisation politique a été large, de LFI au RN, l’absence visible d’artistes marseillais, notamment issus de la scène rap, a attiré l’attention. Interrogé sur le sujet, le député LFI Manuel Bompard a refusé d’y voir une polémique, rappelant que la présence à un tel hommage « ne nécessitait pas d’en faire des tonnes sur les réseaux sociaux ».
Apolline de Malherbe l’a interrogé frontalement : « Où étaient Jul, Soprano ou Redouane Bougheraba ? ». L’élu a répondu : « Je ne sais pas, peut-être qu’ils étaient là, il faut leur demander », rappelant la nécessité de ne pas transformer un drame en débat secondaire. « Il y a des règles à fixer dans le débat politique et la première c’est d’éviter de faire des polémiques sur des drames », a-t-il ajouté.
Pour Bompard, l’essentiel reste la mobilisation contre la criminalité organisée. Il affirme avoir participé à « une dizaine » de marches similaires en trois ans, dénonçant des visites ministérielles ponctuées « d’annonces qui repartent avec eux quand ils rentrent à Paris ». Il réclame davantage de moyens pour la police judiciaire, la justice et la prévention.
Le silence ou l’absence d’artistes marseillais s’explique aussi par leur exposition directe aux violences du narcotrafic. Jul a déjà dû quitter Marseille après l’assassinat de son ancien manager. SCH a été visé par une tentative d’extorsion qui a coûté la vie à l’un de ses proches. Un climat pesant qui pourrait expliquer leur discrétion publique autour de ce drame.








