Loin du succès planétaire qu’il connaîtra en 2001 avec le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, une œuvre en laquelle il ne se reconnaît pas. «Si c’était à refaire, je dirais non. J’ai toujours été associé à ce truc, et ça a créé un biais sur ma musique. Certains disaient qu’il y avait d’un côté Yann Tiersen qui fait de la merde avec Amélie, et, de l’autre, celui qui fait de la bonne musique avec ses trois premiers albums. Et je comprends tout à fait ce point de vue.»
Le compositeur reste aussi mal à l’aise avec l’univers du film, qu’il juge «un peu réac» : «Je vivais à Paris, et ce n’était pas Paris. Ce que j’aime dans cette ville, c’est sa mixité, son cosmopolitisme. Fantasmer un Paris blanc, même au début des années 2000, où le seul employé est Jamel Debbouze… C’est raciste. Ça m’a toujours gêné.»




