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Originaire du Tarn-et-Garonne, cette jeune femme de 27 ans a été placée en garde à vue mardi à l’antiterrorisme, soupçonnée d’avoir livré au djihadiste une clé USB contenant de la propagande. Le couple a entamé une correspondance il y a huit ans.

Maëva B. est soupçonnée d’avoir remis à celui qui est devenu son compagnon derrière les barreaux une clé USB au mois de janvier 2025 lors d’un rendez-vous au parloir à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où Salah Abdeslam est incarcéré à l’isolement depuis juin 2024. Des soupçons, pour l’heure, qui doivent encore être étayés.

D’après nos informations, Maëva B., née à Montauban en 1998, a fini par obtenir un permis de visite au cours de l’année 2024. Une requête validée par le parquet antiterroriste au retour de Salah Abdeslam en France, après son transfert en Belgique où il a été jugé pour les attentats de Bruxelles et après sa condamnation historique à la perpétuité réelle prononcée par la cour d’assises spécialement composée de Paris pour les attentats du 13 Novembre en juin 2022. Le djihadiste n’a pas fait appel, ce qui l’a fait passer de la détention provisoire à l’exécution de sa peine. Un changement de régime qui a quelque peu assoupli ses conditions d’incarcération.

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« Proche de la mouvance islamiste radicale » depuis plusieurs années, Maëva B. a toutefois été l’objet d’une enquête administrative de sécurité avant d’obtenir l’autorisation de rencontrer, en chair et en os, le détenu avec qui elle correspondait depuis huit ans. Dans ses courriers, cette jeune Française aux cheveux bruns avait expliqué au djihadiste avoir été « sauvée par l’islam » après une période compliquée de dépression et d’anorexie. Des songes nocturnes l’auraient poussée à entamer une correspondance écrite avec celui qui était alors l’ennemi public numéro 1, impliqué dans les pires attaques terroristes en France (130 morts).

Le Parisien

Les clés en question n’ont pas été retrouvées lors de la perquisition de sa cellule, mais les enquêteurs ont découvert dans son ordinateur des traces de connexion. Des textes de propagande mais également une vidéo du canal “19HH”, du gourou français du jihad Omar Omsen. Salah Abdeslam possède un ordinateur dans sa cellule de manière tout à fait légale. L’appareil qui l’a lui-même acheté n’est pas connecté à internet, il lui permet de suivre des cours.

Le détenu a tout de même le droit au visite, il reçoit au parloir sa famille une fois par semaine ainsi que sa femme avec qui il s’est marié par téléphone en 2022. Il reçoit également du courrier, notamment de son ancienne professeure de français, même si tout son courrier est lu et contrôlé.

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RTL


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