06/11/25
Le père Antoine Exelmans, qui a exercé dans plusieurs paroisses d’Ille-et-Vilaine et qui a aussi été aumônier des étudiants à Rennes, est soupçonné de violences sexuelles sur des jeunes exilés entre 2021 et 2024 alors qu’il était chargé du service d’accueil des migrants à l’église Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca.
Il avait mis en place “un système d’exploitation sexuelle (…) à l’encontre de migrants et réfugiés mineurs” durant au moins quatre ans, selon le site d’information Enass, qui a révélé l’affaire. Le média en ligne a dénombré six victimes présumées, un Camourenais et cinq Guinéens, toutes mineures au moment des faits.
Le diocèse de Rennes, dont dépend le prêtre accusé, parle d’un mineur et de quatre majeurs, qui se sont faits connaître auprès de l’archevêché de Rabat, selon Le Monde.
Entre 2004 et 2009, Antoine Exelmans officie à la paroisse de Maurepas. Entre 2009 et 2012, il rejoint Bangui, au sein de la pastorale enfance et jeunesse. Entre 2021 et 2016, il est curé de Saint-Melaine-aux-Rives-du-Meu, à Mordelles (Ille-et-Vilaine), où il participe à la création l’association Tabitha solidarité, pour accompagner les personnes exilées en difficulté.
14/09/2016
« Je pars au moment où les questions liées aux migrants et à l’Islam sont prégnantes, sont sources de tensions. Certains y répondent par la méfiance, la peur, la résistance. De mon point de vue, ces différences sont une chance, insiste Antoine Exelmans. Cette mondialisation, ces divergences culturelles et religieuses sont un trésor de fraternité que nous devons bâtir ensemble… »
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À Mordelles, il était déjà très engagé auprès des migrants. Il a accueilli plusieurs familles au presbytère. « Pendant un an, j’ai partagé une vie paisible avec un musulman… On touche du doigt ce qu’ils vivent au quotidien, on comprend mieux… »
