MàJ 23/10/2025
Marie n’a aucun doute. L’homme dont la photo tourne depuis quatre jours sur les réseaux sociaux est bien celui qui l’a agressée ce week-end. « Je l’ai reconnu tout de suite quand j’ai vu la vidéo sur Tik-Tok », lâche cette étudiante de 20 ans.
« Il est monté au même arrêt que moi, raconte la jeune femme. On était quasi seuls, il y avait juste une autre fille qui avait mis sa capuche sur la tête, je crois qu’il ne l’a pas vue. » Alors qu’il pourrait s’asseoir n’importe où, il s’installe juste à côté de Marie. « Sur le même siège que moi, mais de l’autre côté du couloir », précise-t-elle. Marie sent ses regards insistants. Mal à l’aise, elle tourne la tête vers lui. « Il avait la main dans son jogging, il était en train de se toucher. » Elle décide d’appeler ses parents.
À l’autre bout du fil, ils tentent de la guider et lui conseillent de changer de wagon au prochain arrêt, ce qu’elle fait. Mais l’homme ne se décourage pas. Il la suit dans la rame. Cette fois, il décide de s’installer en face d’elle. Un jeu glaçant de chat et de souris s’installe. L’homme n’est pas décidé à la lâcher.
Et elle n’est peut-être pas là seule. Ce visage, une autre femme l’a reconnu. Il s’agit de Martine (le prénom a été changé). Elle n’est plus étudiante. À 58 ans, elle travaille dans un hôpital de la région parisienne. Et le soir de son agression, il y a quelques semaines, c’est là qu’elle se rendait.

Cette femme en pleurs s’appelle Jhordana, elle a 26 ans. La voilà trois jours après, des pansements près de la bouche et d’un œil, le regard éteint. Cette scène glaçante captée par une témoin devenue sauveuse et partagée sur les réseaux, se déroule quelques secondes après l’agression dont Jhordana a été victime. Une tentative de viol accompagnée d’un déferlement de violences, ce mercredi 15 octobre, dans le RER C. L’auteur serait donc cet homme en fuite sur le quai, stoppé dans son action par l’arrivée providentielle d’une autre voyageuse.
[…]La victime accélère son débit : « Il s’est dirigé vers moi sans parler. J’étais en panique, je me suis levée. Là, il m’a poussée, toujours sans un mot. J’ai essayé de m’échapper mais il a baissé mon pantalon. C’est clair qu’il essayait de me violer. »
À cet instant, l’agresseur tente de l’embrasser, mord Jhordana à la lèvre devant sa résistance, la griffe sous l’œil, lui assène une gifle, lui touche les fesses et la poitrine. Puis passe sa main autour du cou quand la jeune Brésilienne tente d’appeler au secours. « Il m’a étranglée pour me faire taire. Là, j’ai senti que je n’avais plus de force. »
Au moment où Jhordana se « voit mourir », une voyageuse débarque d’une autre rame. Elle a entendu les cris et s’est précipitée pour faire stopper l’agression, avant de filmer l’auteur des faits. « Je n’ai pas assez de mots pour la remercier. Que se serait-il passé si elle n’était pas venue, pendant qu’il m’étranglait ? Je serais peut-être morte. »
[…]« Il m’a étranglée pour me faire taire » : le récit glaçant d'une femme victime d’une tentative de viol dans le RER C, par un homme actuellement en fuite https://t.co/a3E8fUYCWq pic.twitter.com/n3uhaD8odM
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) October 19, 2025







