Jamais les policiers n’avaient constaté des faits si graves impliquant des enfants si jeunes. Jamais un petit de 8 ans n’avait été suspecté de viol sur un autre du même âge, le tout filmé par un autre camarade, âgé de 13 ans. Sept jours après l’ouverture de cette enquête, l’émotion a envahi la communauté éducative bisontine et de nombreuses questions se bousculent dans l’esprit des parents d’élèves.
Ces images diffusées sur les réseaux sociaux ont été captées par des collégiens qui ont effectué un signalement auprès de leur établissement scolaire. Une enquête a été ouverte et les forces de l’ordre ont convoqué les différents protagonistes.
La petite victime et un suspect du même âge, ont été entendus sous le régime de l’audition adaptée. Des moments particulièrement difficiles pour les enfants et les policiers qui ont fait preuve de tact pour écouter et traduire les mots de petits qui fréquentent les bancs de l’école élémentaire. Un autre protagoniste de 13 ans, a lui été placé en garde à vue. Il est suspecté d’avoir filmé la scène, et participé à ces actes sordides. Devant les fonctionnaires, l’adolescent a nié les faits. À l’issue de son audition, il a été mis en examen pour viol, complicité de viol et enregistrement d’images de violences. Cette dernière infraction, appelée « happy slapping » en anglais , consiste à filmer et diffuser l’agression physique d’une personne. Jeudi dernier, il a été placé sous contrôle judiciaire et pris en charge à l’écart de son quartier. Il a désormais l’interdiction de rentrer en contact avec les deux enfants de 8 ans. […]