Un lundi d’effroi dans le Morbihan : le 13 octobre 2025, un adolescent déscolarisé et psychologiquement fragile s’est présenté à vélo devant le collège Paul-Langevin d’Hennebont, un couteau à la main. Devant le principal et la CPE, il a alterné « injures et menaces », provoquant un climat de panique dans l’établissement. Interpellé rapidement par la police après avoir jeté l’arme, le jeune homme a été placé en garde à vue au commissariat de Lorient.
Le couteau, retrouvé par le personnel du collège, a été remis aux forces de l’ordre. Le principal, profondément choqué, a déposé plainte. Cet incident a bouleversé le corps enseignant, survenu « en pleine semaine d’hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard », deux professeurs assassinés lors d’attentats islamistes en 2020 et 2023. Selon Isabelle Léger, secrétaire académique du SNPDEN, « ce devoir de mémoire permet d’échanger avec les jeunes pour qu’ils mesurent la portée d’actes qui ne doivent plus se reproduire ».
Dans ce climat de tension, beaucoup d’enseignants évoquent un sentiment d’abandon face à la montée des menaces dans les établissements. Certains redoutent que « la parole de l’autorité ne suffise plus » et que les chefs d’établissement, désormais ciblés, se retrouvent « livrés à eux-mêmes face à la violence ».