Le ministère de l’Intérieur ne parvient pas à détecter les lettres frauduleuses créées par des fonctionnaires afghans corrompus, affirment les migrants.
Une enquête du Telegraph révèle comment des fonctionnaires corrompus en Afghanistan rédigent des lettres gouvernementales menaçant de tuer des demandeurs d’asile. Ces lettres sont ensuite utilisées comme preuves dans les demandes d’asile .
Pour démontrer la facilité avec laquelle de tels documents peuvent être obtenus, un journaliste infiltré du Telegraph a payé 40 £ à des responsables talibans pour produire trois fausses lettres de différents bureaux régionaux sur du papier à en-tête officiel, signées par des administrateurs locaux.
Les lettres peuvent être publiées dans leur intégralité, mais ont été expurgées pour protéger les sources.
Ils comprennent des avertissements selon lesquels les talibans « vous rendront justice » — abréviation d’exécution — pour avoir coopéré avec le « gouvernement maléfique d’Angleterre ».
Une lettre dit : « Les moudjahidines surveillent toutes vos activités sur les réseaux sociaux et rendront justice dès qu’ils vous verront. Dieu sera satisfait et vous serez libéré de cette vie honteuse. »
[…]Plusieurs migrants hébergés dans des hôtels du ministère de l’Intérieur et des responsables talibans en Afghanistan ont déclaré au Telegraph que l’utilisation de fausses lettres était répandue. Dans un cas, un demandeur d’asile débouté a déclaré avoir soumis une fausse lettre dans un appel comme preuve du danger qu’il courait en Afghanistan.
[…]Le responsable a ajouté que le régime taliban, qui a pris le contrôle total de l’Afghanistan en 2021, n’utilise plus de lettres pour menacer les gens dans aucun cas.Nous n’avons plus besoin d’envoyer de lettres – c’était une tactique lorsque nous n’étions pas au pouvoir. Maintenant, nous sommes au pouvoir : si nous sommes certains qu’une personne a commis un acte illégal, nous pouvons simplement nous rendre à son domicile et l’arrêter.
Les lettres de menaces des talibans sont mentionnées dans de nombreuses affaires portées devant les tribunaux d’asile britanniques, même si l’on ne sait pas si elles étaient authentiques ou falsifiées.
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