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10/10/2025

Il en a fallu de la hargne antichrétienne pour tordre, découper, sans doute « à la disqueuse », puis arracher de son socle, dans le quartier de la Madeleine, à Nice, cette haute croix en fer forgé ! Le matin du 7 septembre, l’ouvrage a été retrouvé un peu plus loin, abandonné sur un trottoir, au milieu de détritus… Ce sont 322 actes antichrétiens qui ont été enregistrés au premier semestre 2025, un chiffre en hausse de 13 % par rapport à la même période, un an auparavant. « Les atteintes aux biens », comme la dégradation de cette croix à Nice, en représentent toujours « l’écrasante majorité », selon le ministère de l’Intérieur. Dans les 42 000 églises et chapelles qui constituent « le plus grand musée de France », les vols d’objets liturgiques ont également augmenté de 22,8 %, avec 820 cas signalés en 2024. Tandis que les agressions contre les personnes ont presque doublé en un an.

[…] Dans les Landes, autour de Mont-de-Marsan, ce sont 27 églises qui ont été profanées et pillées en quelques semaines. Trois personnes ont été arrêtées en septembre, le coffre rempli de ciboires – ces vases où l’on conserve les hosties – et de calices – les coupes dédiées au vin de messe. Elles seront jugées le 27 octobre, et le diocèse s’est porté partie civile. Évêque d’Aire et Dax, Mgr Nicolas Souchu a « relayé aux curés les recommandations de la gendarmerie d’enlever le ciboire », « de laisser le tabernacle ouvert », et de placer « la réserve eucharistique dans un endroit sécurisé, comme la sacristie, par exemple ».  […]

En moyenne, « en 2024, cinq vols sont commis chaque semaine dans les églises de France, synthétise-t-on à l’OPR. Les régions les plus touchées sont la Nouvelle-Aquitaine, l’Île-de-France, le Grand Est, l’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie. Quant aux incendies, après une hausse de 112,5 % des incendies criminels entre 2023 et 2024, entre janvier et fin août 2025, nous avons comptabilisé 6 départs de feux volontaires contre des églises. » […]

Autre profil inquiétant, celui de cet homme, interpellé début août devant l’église Saint-Joseph de Pau. Ce trentenaire qui compte 28 mentions au casier judiciaire, avec des apologies du terrorisme, des menaces et des violences, et qui selon un codétenu voulait « tuer des gens dans une église paloise », a été relaxé fin septembre : le tribunal, indique La République des Pyrénées, a considéré que « les propos prêtés à ce prévenu ne constituaient pas des menaces de mort ». […]

Le Figaro

28/09/2025

Entre janvier et juin, les autorités ont dénombré 401 faits antichrétiens, soit une hausse de 13 % par rapport à 2024. Chiffre sous-estimé, selon les spécialistes. Du vol crapuleux à l’acte antireligieux, en passant par le geste d’un déséquilibré, les motivations des auteurs sont variées… mais le phénomène pose une question : les églises sont-elles assez protégées ?

Non, pour Benoit de Sagazan, rédacteur en chef de la revue « le Monde de la Bible », qui dirige également l’Institut pèlerin du Patrimoine. Une question sensible, vu le coût des attaques sur ce patrimoine irremplaçable – des millions d’euros chaque année – mais d’autant plus complexe que le principe de l’Église est de laisser ouverts ses édifices.

Comment on protège une église, surtout en zone rurale, sachant que le principe du catholicisme veut qu’elles restent ouvertes ?

Il y a des expérimentations depuis quelques années en Italie, via une application permettant d’ouvrir la porte des églises reculées. On a ainsi une traçabilité de qui est entré. En France, chacun y va de sa petite astuce. Il s’agit parfois de laisser systématiquement un seau avec un balai-serpillère dans un coin, visible. D’autres laissent de la musique en continu, installent un allumage automatique… Tout cela montre que le lieu est habité, ce qui peut décourager les malfaiteurs.

Quid d’une surveillance humaine ?

Rien ne vaut cela, surtout que les voleurs n’hésitent pas à se cacher dans le confessionnal, le soir, puis à agir la nuit. Avec le déclin religieux, il y a de moins en moins de gens dans les églises.

Mais pourquoi autant de vols – 156 actes sur les 401 recensés en ce début d’année ?

Il y a un trafic ancien autour de l’or et de l’argent dont sont faits certains objets chrétiens, qui peuvent se fondre. On a aussi d’authentiques collectionneurs religieux. C’est un marché de l’ombre – notamment des filières dans les pays de l’Est – mais l’Église ne fait pas grand-chose pour s’en prémunir.

C’est-à-dire ?

Peu de diocèses inventorient leurs pièces ! Résultat, cela se revend sans souci. Or, quand l’objet a été recensé, on diffuse sa fiche et il arrive qu’on le retrouve , notamment quand il est revendu hors marché noir.  […]

Le Parisien

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