Ultra-gauche — un migrant clandestin surnommé « Momo » accusé d’avoir été indic depuis 2022 : promesse de papiers et paiements en échange, des dizaines de militants identifiés, inquiétudes sur les conséquences (MàJ)

18/09/25

Juste avant la mobilisation du 10 septembre, des militants radicaux ont démasqué un informateur des services de renseignement qui sévissait depuis plus de trois ans. Dans son téléphone : plus de 1 000 conversations avec cinq policiers différents. Présent dans de nombreuses mobilisations, il a permis l’identification et la localisation de nombreux militants. Alertée, la mouvance radicale s’interroge sur les conséquences de cette infiltration.

Blast

15/09/25

Selon Trognon.info, un rapport militant révèle la découverte d’un indicateur de police infiltré depuis mars 2022 dans divers milieux écolos, autonomes, anti-frontières et antinucléaires. Cet homme, surnommé « Momo », aurait été recruté après une interpellation où les forces de l’ordre lui ont promis un titre de séjour en échange d’informations.

Il aurait transmis aux policiers (via une conversation Telegram nommée « Amigo », mais aussi Signal et WhatsApp) des noms, numéros, plaques, photos de militants, ainsi que des informations sur leurs actions, identités et situations administratives. Ses frais (logement, transports, médicaments) auraient été partiellement pris en charge par la police.

Les militants affirment qu’il fréquentait de nombreux espaces (squats, AG autonomes, Soulèvements de la Terre, Bure, Sainte-Soline, luttes anti-JO, collectifs sans-papiers, mobilisations internationalistes en Île-de-France, etc.) et qu’il renseignait activement les forces de l’ordre. Des photos d’échanges avec les policiers sont publiées en ligne.