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Le préfet des Hauts-de-Seine se rend dans les prisons pour convaincre les délinquants étrangers de quitter volontairement la France : « Messieurs, vous n’avez plus votre place en France »

Le préfet des Hauts- de-Seine, Alexandre Brugère, s’est promis d’aller chaque mois convaincre les délinquants étrangers de quitter volontairement la France.

« Messieurs, vous n’avez plus votre place en France et vous n’êtes pas les bienvenus. Vous pouvez partir dans la dignité ou par la force. Ce serait gagnant pour vous et pour nous si vous choisissiez la première solution. Acceptez cette main tendue ou votre situation va devenir très compliquée. » Ce vendredi matin, Alexandre Brugère, préfet des Hauts-de-Seine, s’adresse directement à 17 détenus qui l’ont accueilli debout, les mains dans le dos, dans le gymnase un peu triste de la maison d’arrêt de Nanterre. «Un établissement pénitentiaire de 1 320 détenus pour 590 places, soit une densité carcérale de 200 %, 160 matelas au sol et 180 cellules triplées », résume le directeur de la maison d’arrêt, Bruno Boujal, qui vient de prendre son poste. Les détenus étrangers y représenteraient 54 %, selon la préfecture des Hauts-de-Seine, soit 720 ressortissants. […]

Fait rarissime, le préfet des Hauts-de-Seine s’expose désormais personnellement pour faire connaître aux détenus et au service de probation de l’établissement un dispositif d’aide volontaire, piloté par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Il est à l’usage des détenus étrangers sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), que vient doubler une interdiction de territoire français. De quoi rendre un peu plus compliqué leur retour.

Dès leur fin de peine, les détenus qui acceptent d’entrer dans ce protocole bénéficient d’un billet d’avion retour vers leur pays d’origine et d’un pécule qui leur est remis dans la salle d’embarquement, principalement sous la forme d’un code de retrait dans les agences Western Union. Si l’OQTF ne date pas de plus d’un mois, ils reçoivent 1 200 euros, auxquels s’ajoutent 600 euros s’il y a des enfants, quand ils sont ressortissants de pays soumis à visa. Plus l’OQTF est ancienne, moins la somme est importante. Ils peuvent également bénéficier d’un programme de réinsertion dans leur pays qui leur permettra de bénéficier d’un viatique supplémentaire de la part de la France, pouvant être compris entre 1 000 et 7 000 euros, selon le niveau de projet. […]

Le Figaro

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