Selon Le Figaro repris par Marianne, le lycée Henri-IV, considéré comme un symbole de l’élitisme républicain depuis sa fondation en 1796, connaît une dégringolade inédite au concours général : aucun prix, un simple accessit en chinois et deux mentions mineures. L’établissement sort ainsi de la première page du palmarès, désormais dominée par le privé Stanislas, suivi de Saint-Louis-de-Gonzague (Paris 16e) et de l’École alsacienne.
La proviseure minimise l’échec, parlant d’« une année sans » et rappelant le « 100 % de réussite au bac », argument jugé peu crédible par l’auteur. L’introduction en 2022 d’Affelnet, algorithme intégrant l’indice de positionnement social (IPS), est évoquée comme une cause possible de la baisse de niveau, en privant les professeurs de la sélection des dossiers, contrairement au privé.
Louis-le-Grand, soumis aux mêmes règles, conserve ses résultats grâce à son organisation et à une spécialisation scientifique. En revanche, les classes préparatoires d’Henri-IV, encore recrutées par les professeurs, gardent un excellent niveau. Pour Jean-Yves Chevalier, ce recul illustre le désintérêt de l’institution pour la formation d’une élite dans le public et la succession de « renoncements » éducatifs.
