Une mère et deux de ses fils ont été condamnés vendredi 12 septembre par le tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire). Ils ont été reconnus coupables de violences et de harcèlement à l’encontre de leur fille et petite sœur. Reconnus coupables de violences et de harcèlement, frères et mère ont été condamnés, chacun, à douze mois de prison avec sursis.
C’est en mars 2024, alors qu’elle avait 15 ans, qu’une jeune habitante d’Angers a décidé d’enfin se confier à une éducatrice. Elle lui a confié les brimades, nombreuses et cruelles, qu’elle subissait dans son foyer. Par crainte des représailles, de faire du tort à ses proches aussi, l’adolescente ne souhaitait cependant pas déposer plainte. Mais face à la gravité des faits décrits, le Conseil départemental a saisi le procureur de la République et une enquête a été ouverte. Elle a mené à la comparution devant le tribunal correctionnel, vendredi 12 septembre, de la mère et des deux plus grands frères de la victime.
La présidente a évoqué la litanie de sévices subis par l’adolescente, à partir de ses douze ans. Des coups de ceinture, parfois donné par un frère, parfois par la mère. Des coups de câble électrique, donnés par l’autre frère. Ceux-ci ayant laissé des cicatrices dans le dos de l’adolescente. Ces coups de poing au visage, en pleine nuit, alors qu’elle dormait, avec un coquard à la clé. Elle était aussi régulièrement privée de téléphone, de sortie, les volets de sa chambre devaient rester fermés pour qu’on ne la voit pas. Ses fréquentations étaient surveillées. Un moindre retard et le couperet tombait. […]
En défense, Me Naudin, Me Diop et Me Berahya-Lazarus ont tenté de convaincre le tribunal qu’il y avait une volonté protectrice dans ces actes, que mère comme frères aimaient leur fille, leur sœur. ” Ils avaient l’impression de bien faire, même si ça n’était pas le cas. Ils ont une éducation africaine, où on interdit tout. Ils viennent d’Érythrée, ça n’est pas notre culture démocratique occidentale », a plaidé Me Berahya. […]