24/08/2025
Il a tenté de berner les policiers en se faisant appeler Ahmed Ben Ali, né à Oran (Algérie) le 6 septembre 2000. Mais il s’appellerait en réalité Monji – « sauveur » en arabe – et serait tunisien. Derrière cet énigmatique jeune homme aux cheveux récemment rasés de près, savates aux pieds et barbe fine, se cacherait un redoutable tueur en série comme la France n’en a pas connu depuis bien des années.
Il est soupçonné aujourd’hui d’être le responsable de la mort de quatre hommes dont les corps ont été retrouvés flottant dans la Seine le 13 août. Les victimes sont, d’après le Parquet, un Français de 48 ans, domicilié à Créteil, un Algérien de 21 ans résidant à Choisy-le-Roi, et deux hommes SDF : un autre Algérien âgé de 21 ans et un Tunisien de 26 ans.
Alors qu’on penchait dans un premier temps pour des morts accidentelles ou naturelles, les investigations se dirigent donc désormais avec certitude vers un exceptionnel quadruple meurtre. Pour quel mobile ? Faute d’aveux, impossible d’être catégorique. Mais la piste la plus plausible est celle de crimes sériels commis en raison de l’orientation sexuelle réelle ou supposée des victimes – l’homosexualité. Une possible haine à l’encontre de cette communauté dont les ressorts pourraient être liés à une sexualité contrariée du suspect mais aussi à sa pratique rigoriste de l’islam, découverte lors des investigations.
[…]Son mutisme lors de ses auditions – il a opposé presque systématiquement un droit au silence aux questions – laisse un flou sur l’origine de son passage à l’acte. Par déduction, c’est donc la piste de l’homophobie violente qui a été explorée. Les enquêteurs ont tenté de l’emmener sur une possible homosexualité refoulée du suspect et d’un conflit psychique intérieur lié à sa religion.
[…]22/08/2025
En attendant, l’audition du premier suspect se poursuit dans les locaux de la rue du Bastion à Paris (XVIIe) en présence de son avocat, Me Antoine Ory, qui ne souhaite pas s’exprimer pour l’heure. Le flou demeure sur la véritable identité du premier gardé à vue. Les premiers éléments laissaient penser qu’il était né à Oran (Algérie) il y a 24 ans. C’est sous cette identité peut-être fictive qu’il avait été conduit il y a quelques jours au commissariat de Choisy-le-Roi. On sait en revanche que cet homme, qui pourrait être Tunisien, n’était pas en situation régulière sur le territoire national puisqu’il avait été emmené ensuite au centre de rétention administrative de Plaisir (Yvelines). C’est ici que les policiers l’ont interpellé mercredi matin. Il est toujours soupçonné à l’heure actuelle d’un quadruple homicide.
[…]Une seule enquête, quatre dépouilles, deux suspects mais, pour l’heure, pas vraiment de mobile qui saute aux yeux. La piste du prédateur s’attaquant aux homosexuels est toujours explorée. D’abord parce qu’à quelques centaines de mètres en amont du squat et du lieu de découverte des cadavres se trouve un rendez-vous de drague. Un endroit où l’on se retrouve la nuit pour un rapport sexuel furtif entre hommes. Ensuite, parce que la victime la plus récente – un quadragénaire de Créteil – était gay.
Le tueur aurait ainsi pu rencontrer ses proies sur le lieu de drague avant de les conduire dans son squat, d’avoir une relation puis de les tuer. Il se serait ensuite débarrassé des corps en les jetant dans la Seine en bas de chez lui. Un scénario qui pourrait tenir la route. Mais à condition que les autres victimes soient également homosexuelles. Était-ce le cas ? Pas sûr du tout. Il est également possible que les différents protagonistes de cette affaire aient eu des liens plus solides, mettant à mal l’hypothèse de rencontres fortuites.
[…]21/08/2025
Les policiers ont arrêté, ce jeudi matin, un homme faisant partie de l’entourage du premier suspect interpellé. Cet homme, placé en garde à vue fait partie de l’entourage du premier suspect, et fréquentait les mêmes lieux que lui.
20/08/2025
Un homme a été interpellé ce mercredi matin après la découverte de quatre corps dans le fleuve, mercredi dernier.
Ce jeune homme de 25 ans, né en Algérie, a été placé en garde à vue pour « meurtres en concours ». La dénomination de « meurtres commis en concours » signifie qu’il est soupçonné d’avoir commis plusieurs meurtres de manière distincte.
Quatre hommes ont été retrouvés morts dans la Seine à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) ce mercredi. Les causes de leur décès restent à déterminer.