Selon 24heures.ch, une élue Verte du Grand-Saconnex, d’origine étrangère et arrivée en Suisse en 2004 avec son fils, est détenue depuis mars 2025 avec son mari et son fils dans l’affaire du vaste réseau de drogue Happy Mania.
➤ Son parcours migratoire
- Elle a rejoint la Suisse avec son fils, qui a obtenu la nationalité helvétique.
- Établie dans le canton de Genève, elle s’est investie en politique locale jusqu’à devenir élue communale au Grand-Saconnex.
- Elle n’a toutefois jamais pu siéger au Conseil municipal, car son incarcération est intervenue avant qu’elle ne prête serment.
➤ Le réseau Happy Mania
- Actif dans tout le canton de Genève et en Suisse romande.
- Fonctionnement calqué sur Uber Eats :
- des standardistes recevaient les commandes,
- des livreurs distribuaient cocaïne, MDMA et cannabis,
- des récolteurs de fonds centralisaient l’argent.
- Chaque semaine, plusieurs centaines de grammes de drogues étaient écoulés.
- En 2024, le réseau aurait généré 2,5 millions de francs de bénéfices.
- Onze prévenus au total : neuf arrêtés (dont l’élue, son mari et son fils), deux encore recherchés à l’étranger, dont un cerveau du réseau.
➤ Le fils de l’élue
- Présenté par le Parquet comme un des organisateurs principaux.
- Dirige deux entreprises (dont une de location de voitures), qu’il affirme sans lien avec le trafic.
- A demandé sa libération sous caution de 20’000 CHF, rejetée :
- il détient un appartement à Divonne, un autre à Dubaï, et des terrains en Roumanie.
- le Parquet craint qu’il fasse disparaître des preuves ou alerte les fuyards.
- Détenu depuis 5 mois, il invoque la santé fragile de sa mère et les difficultés de ses sociétés.
➤ La dimension politique
- L’élue a effectué d’importants virements à son fils (8’000 CHF en 2022, 67’000 CHF en 2023), officiellement depuis ses « réserves d’argent à la maison ».
- Le parti Vert local nie tout financement, rappelant qu’elle n’a touché que de modestes jetons de présence (env. 4’000 CHF/an).
- La section communale a engagé une procédure d’exclusion, estimant le « dégât d’image » trop important.
- Ses avocats dénoncent une condamnation par anticipation, rappelant la présomption d’innocence.