Un jour de janvier, vers 10 h 30, un homme est repéré alors qu’il s’apprête à traverser les voies dans la gare RER. Immédiatement, il est bloqué et contrôlé. Mais l’agente de la SUGE ne reçoit pas l’accueil attendu. Elhadji, un Sénégalais de 35 ans libéré quelque temps plus tôt du Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), la menace et l’insulte avec des phrases comme « Nique ta mère, sale arabe… ». Au moment d’être interpellé, il tente de prendre la fuite mais elle le rattrape et le confie ensuite à une patrouille du commissariat. Un peu plus tard, elle dépose plainte.
Au regard de sa situation irrégulière sur le territoire français, Elhadji est placé en garde à vue alors qu’il est en état manifeste d’ébriété. Durant sa retenue, il commet un nouveau délit en refusant de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques.
[…]L’avocate de la défense a insisté sur l’absence de soutien familial ou amical de son client. Elle a sollicité la clémence des juges en préconisant une relaxe totale ou en lui infligeant une amende. Elhadji n’a bénéficié que de la relaxe partielle pour le fait d’outrage mais a écopé de trois mois de prison ferme avec maintien en détention.