Le maire PCF de la ville :
Les séances de cinéma plein air, organisées depuis cinq ans dans les quartiers de la ville, sont un des moments phares de la période estivale à Noisy-le-Sec, pour celles et ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances, et en particulier les enfants. Elles s’inscrivent dans notre démarche « d’aller vers », visant à rassembler toutes les générations dans chaque quartier autour d’initiatives culturelles, pédagogiques, sportives, sociales… C’est l’occasion de créer du lien, d’échanger et de promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans un cadre agréable et accessible à tou.te.s.
Forte de ces engagements, notre municipalité s’est employée à élaborer la programmation en concertation avec les Noiséen.ne.s, pour la troisième année consécutive, à travers notre magazine et notre site.
La sélection du film phénomène « Barbie » de Greta Gerwig, pour la projection du cinéma plein air du vendredi 8 août à 21h dans le quartier du Londeau, n’a pas échappé à cette procédure.
Il a donc été choisi par des habitant.e.s du quartier.
Je déplore qu’un petit groupe du quartier ait mobilisé son énergie sous la pression d’un individu pour empêcher la projection de ce film, pourtant classé tout public en France lors de sa sortie au cinéma en 2023.
Nos agent.e.s du service public ont de nouveau été menacé.e.s de violence.
Ce n’est pas la première fois dans ce quartier, et c’est inadmissible, car la majorité des habitant·e·s aspirent à bénéficier des actions de notre municipalité.
Ces menaces ont été motivées par des arguments fallacieux, traduisant l’obscurantisme et le fondamentalisme instrumentalisés à des fins politiques.
Face aux tensions, la séance a dû être annulée, au grand désespoir des habitant.e.s qui souhaitaient y participer.
Un peu partout dans le monde, le film a suscité le débat et laissé la place à de nombreuses interprétations. Il a notamment fait réagir les idéologues les plus réactionnaires et conservateurs, notamment d’extrême droite, en provoquant une énième panique morale.
Quand certain.e.s accusent le film de « mettre en avant des histoires de personnages lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels », d’autres condamnent une « propagande néoféministe ».
Si c’est le cas, cela ne contredit pas les valeurs de gauche et d’émancipation que notre municipalité porte.
C’est donc une extrême minorité de voyous, qui, sans doute, n’a pas vu le film, qui a transformé une simple séance de cinéma plein air gratuite et ouverte à toutes et tous en un mouvement d’opposition violent.
Ne soyons pas dupes. Dans un contexte électoral, il s’agit d’une manipulation bassement politicienne d’une poignée dont l’objectif principal est d’entraver la réussite de nos actions municipales.
Ces entraves risquent malheureusement de se renouveler au détriment des Noiséen.ne.s, et si nous avons plié pour préserver la sécurité des agent.e.s du service public et des spectateurs.trices, nous ne romprons pas.
J’appelle ainsi les Noiséen.ne.s à faire preuve de vigilance, à privilégier le dialogue et la concertation avec la municipalité afin de continuer à travailler ensemble dans l’intérêt général.
Restons mobilisés pour défendre nos valeurs progressistes, émancipatrices, humanistes, solidaires, et faire en sorte que cette période électorale ne soit pas une source de division, mais celle d’une préservation et coconstruction d’un engagement collectif.
Je ne tolérerai pas de zones de non-droit culturelles dans notre ville et poursuivrai ce pour quoi nous avons été élu.e.s : créer du commun dans notre commune.
J’irai bien évidemment porter plainte.
Regrettant cet incident, sachez compter sur mon engagement sans faille, ainsi que sur celui des élu.e.s de la majorité, à vos côtés.
Olivier Sarrabeyrouse
Maire de Noisy-le-Sec