Selon La Voix du Nord, Abdallah Khelifa, sans domicile fixe, avait pris l’habitude de venir recharger son téléphone dans le hall de la gare de Douai, près de la boutique Relay. Le 13 juin, en état d’ébriété avancée, une altercation éclate avec l’employée du commerce. Il la menace à l’aide d’un tournevis et tente à deux reprises de la frapper, sans succès. Il lance ensuite un flacon de gel hydroalcoolique dans sa direction, sans la toucher.
Il quitte les lieux en titubant vers les voies de la gare. Vers 14 h 45, la police municipale l’interpelle. Sur lui, les agents trouvent le tournevis ainsi qu’un morceau de résine de cannabis pesant près de 12 grammes. L’homme de 28 ans se montre particulièrement agressif : il refuse d’entrer dans le véhicule de police, profère insultes et menaces, et assène un coup de tête qui fait chuter un agent municipal.
Un expert psychiatre a conclu que son comportement n’était pas lié à sa schizophrénie, diagnostiquée en 2022, mais bien à une consommation excessive d’alcool, dont il demeure pleinement responsable.
Son casier judiciaire est déjà bien chargé, avec dix-huit mentions depuis 2015 : trafic de stupéfiants, évasion, menaces, port d’arme prohibée, recel… La dernière condamnation remontait à 2024 pour outrage et rébellion, pour laquelle il était encore sous sursis probatoire.
Le parquet avait requis trois ans d’emprisonnement. Finalement, Abdallah Khelifa a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire. Le sursis de quatre mois prononcé précédemment a été révoqué. Il devra verser 300 € et 600 € d’indemnisation à deux policiers, ainsi que 800 € à chacun pour les frais de justice. À sa sortie, il lui sera interdit de se rendre à Douai et d’entrer en contact avec la victime.