Selon Le Parisien, les habitants de la rue Jean-et-Marie-Moinon, dans le Xe arrondissement de Paris, dénoncent une situation d’insécurité chronique qui rendrait leur quotidien invivable. Une pétition, signée par 140 riverains, évoque des « bagarres », « agressions », « harcèlement sexuel », « dégradations » et un « tapage nocturne incessant ».
« Depuis deux ans, des mecs se posent devant chez nous, ils ont cassé les portes de notre immeuble », témoigne Benjamin, un résident. Une agression particulièrement violente en mai 2024 — une femme rouée de coups de pied à la tête — aurait marqué un tournant dans la dégradation du climat local.
Malgré des engagements de la mairie, notamment via des patrouilles renforcées de la police municipale et la fermeture administrative du commerce pointé du doigt, une habitante a préféré déménager en mai dernier : « Depuis l’agression en 2024, c’était impossible d’y vivre, surtout en tant que femme. » Elle raconte avoir été contrainte d’entrer chez elle par une porte secondaire et de garder ses rideaux fermés en permanence.
La mairie du Xe, dirigée par Alexandra Cordebard, affirme que « la physionomie du secteur s’est améliorée » et que la situation est bien connue de ses services. Une déclaration que conteste Benjamin : « La maire m’a dit une fois que j’étais le seul à me plaindre. »
Un barman local nuance cependant : « Oui ça zone et ça fait du bruit… mais c’est l’ambiance du quartier. »