Tout commence en milieu de soirée. Un groupe d’individus extérieurs à la commune, visiblement venu régler un différend, s’en prend à des jeunes Meauzacais en marge des festivités. Le ton monte, les coups pleuvent. La rixe éclate sous les yeux de familles venues profiter des animations.
Trois patrouilles de gendarmerie, dont une équipe du PSIG de Castelsarrasin, sont envoyées sur place. À leur arrivée, les agresseurs ont déjà pris la fuite. “Comme une nuée de moineaux”, glisse un habitant. Un jeune homme, légèrement blessé, est pris en charge par les pompiers et transporté à l’hôpital de Montauban.
Face aux risques de représailles et à l’ambiance tendue, la municipalité a tranché dès le lendemain matin : la fête est annulée. Le feu d’artifice, prévu dimanche soir, a lui aussi été supprimé.
Touché, il confie sa frustration dans un message transmis à La Dépêche : “Nous préparons toute l’année la fête du village dans le seul but de faire plaisir aux familles, dans une ambiance chaleureuse, familiale et musicale. Mais certains, avec la soif de violence, pourrissent une soirée en quelques heures.” Et de poursuivre : “Ils ne pensent même pas aux enfants qui étaient là pour faire un tour de manège en famille. Ce temps est révolu. Quelle tristesse.”
Un coup de colère contre les pouvoirs publics
Au-delà de l’émotion, Jean-Philippe Coyne pousse un coup de gueule contre ce qu’il considère comme une impuissance générale des institutions face à ce type de violences : “Nos forces de l’ordre sont impuissantes, faute de moyens, bridées par des lois inadaptées. Ensuite, tout le monde dit : ‘Que fait la police ?'” “Réveillez-vous, messieurs les politiques et les juges”, écrit-il encore. “Nos maires sont sur le terrain, ils voient cette délinquance gratuite progresser. Écoutez-les.”