Selon Le Parisien, treize personnes, dont douze femmes, ont été mises en examen à Paris pour « traite des êtres humains, association de malfaiteurs et blanchiment ». Elles sont soupçonnées d’avoir exploité une vingtaine d’enfants et adolescents, âgés de 12 à 17 ans, contraints à voler quotidiennement dans le métro parisien, principalement sur les lignes 1 et 9.
Ces jeunes, sous menace de violences ou d’expulsion du domicile, ciblaient les touristes autour des Champs-Élysées. Un réseau organisé autour de deux familles bosniennes, dont la coordination était assurée par des femmes, récoltait jusqu’à 500 000 euros de butin, ensuite transférés en Bosnie-Herzégovine. L’enquête, entamée à l’été 2024, a débouché sur des interpellations à Beauvais, Ivry-sur-Seine, Marseille, Bondy, et même en Bosnie, où deux chefs de clan ont été arrêtés.
Parmi les figures du réseau, Monica, 21 ans, harcelait sa propre sœur pour qu’elle vole, sur ordre de leur mère. Les enfants exploités, bien que placés en foyer, se sont tous enfuis. L’un des avocats de la défense rappelle : « Les victimes d’aujourd’hui sont les victimes d’hier. »