L’un des épisodes les plus marquants s’est produit à l’hôpital Pasteur, en novembre 2024. Sous l’effet d’un cocktail médicamenteux (prégabaline, exomil…), Emma1 s’en est prise extrêmement violemment à une infirmière qui avait refusé de lui donner à manger. Le ton est monté et les menaces ont fusé: “Je vais t’égorger, te saigner comme un mouton, te violer dans une cave à Marseille”.
C’est dans ce contexte qu’elle a également lancé des propos glaçants comme “vive Daesh, je suis Daesh, je suis parti combattre en Irak (…) Il faut égorger tous les Blancs en France” ou encore “Allah Akbar”. Les soignants, choqués, ont dû intervenir à dix pour la maîtriser avant de la sédater.
Dans l’attente de son procès, Emma avait été placée sous contrôle judiciaire et a réitéré en avril 2025 et s’en est cette fois-ci prise aux sapeurs-pompiers de la caserne Fodéré de Nice. Encore sous l’effet de médicaments, à la limite de l’overdose, elle leur a lancé qu’elle allait les “saigner”, “égorger leur famille”, “brûler la caserne” et avait clairement exprimé son envie de “se faire un agent de l’État”. Comme l’indique son conseil (le quatrième depuis novembre), Emma un problème avec les uniformes et avec l’autorité de manière générale. Déjà condamnée dans le passé pour outrage sur agent, lors de son déferrement en avril dernier, elle avait menacé une magistrate.
Le tribunal correctionnel, présidé par Isabelle Demarbaix, a prononcé une peine de 12 mois dont 8 avec suris. À sa sortie, Emma fera l’objet d’une obligation de soins pendant 2 ans.
*(1) Le prénom a été changé.