Au pied du monument aux morts de Grigny (Essonne), il ne reste plus que la trace de l’emplacement de la plaque où figurait le nom de onze hommes de la commune morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été retirée il y a quelques jours par les services de la ville, après un acte de vandalisme.
« Elle a été massacrée. Des décorations de bronze ont également été dérobées », s’indigne Neal Saunier, élu (sans étiquette) d’opposition qui a tenu à obtenir des informations lors du conseil municipal du 11 juin.
« J’ai demandé au maire s’il avait porté plainte pour les faits relatés, poursuit-il. Il a refusé de répondre, ce qui me laisse à penser qu’aucune plainte n’a été déposée. Devant la gravité des faits, j’ai demandé qu’une minute de silence soit observée en la mémoire de nos onze morts pour la France, ce que le maire a refusé. Enfin, comme nous devions dénommer une nouvelle rue, j’ai proposé qu’elle prenne le nom d’un de ces hommes, en réponse à la profanation tout autant qu’en commémoration des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mon amendement n’a même pas été examiné. »
Contacté, le maire (PCF) Philippe Rio évoque « des faits regrettables ». « C’est un acte de petit incivisme, du vandalisme, mais rien n’a été dérobé, assure-t-il. La plaque comme les décorations de bronze sont certes abîmées, mais elles sont toujours là. Nous les avons retirées pour les faire réparer. Les choses sont en train de se régler. » Un devis a été demandé dès le 3 juin par les services de la ville pour les réparations. (…)