Selon Alberto Rizzi, l’Union européenne doit réagir rapidement à son déclin démographique pour rester une puissance mondiale. Alors que sa population vieillit et diminue – à l’inverse de l’Afrique ou de l’Asie du Sud-Est – l’UE risque de perdre en influence économique, technologique et militaire. L’auteur appelle à dépasser les politiques natalistes jugées inefficaces (comme celles de Viktor Orban en Hongrie), et propose une série de mesures :
- Mobiliser davantage les femmes, les jeunes et les seniors dans le marché du travail ;
- Automatiser et moderniser les outils de production pour compenser le manque de main-d’œuvre ;
- Compléter le marché unique et intégrer de nouveaux pays (comme l’Ukraine, la Moldavie ou la Géorgie) pour augmenter la population européenne ;
- Élargir les canaux de migration légale afin de faire venir des travailleurs qualifiés depuis l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique latine ;
- Nouer des partenariats éducatifs et économiques avec les pays en plein essor démographique, en particulier en Afrique et dans l’Indo-Pacifique, pour attirer les talents.
Le document souligne que seuls les migrants peuvent avoir un effet rapide sur la population active, contrairement aux politiques natalistes dont les effets prendraient plusieurs décennies. L’UE est donc invitée à devenir un pôle d’attraction pour les cerveaux déçus par les États-Unis de Trump, les jeunes diplômés africains ou les ingénieurs indiens. Le vieillissement inéluctable de l’Europe peut ainsi être partiellement contourné, à condition d’assumer une politique volontariste et ouverte sur le monde.