Dans Le Figaro Magazine, Arnaud Teyssier, historien et président du Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle, appelle la droite à cesser d’éluder le lien entre immigration massive et dérive des finances publiques. Il affirme : « La France a perdu depuis des années toute capacité à contrôler une immigration massive, essentiellement subie, qui pèse directement sur les services publics. » Il dénonce une « société malade, ravagée par le communautarisme » et regrette que la droite, y compris le RN, dénonce la « submersion migratoire » sans en tirer de conséquences budgétaires concrètes.
Teyssier reproche à la droite de penser la réduction des dépenses dans un cadre idéologique hérité de la gauche : 35 heures, retraite à 60 ans, décentralisation coûteuse, interdiction de débattre de l’immigration sous peine de procès en « suivisme ». Selon lui, la dépense publique est minée par des causes structurelles : explosion des transferts sociaux, immigration mal maîtrisée, recul du travail, et un État devenu « un guichet de prestations » impuissant.
Il plaide pour un État régalien fort, recentré sur ses missions essentielles (sécurité, justice, santé, éducation), et une réforme profonde, programmée dans le temps, fondée sur une vision cohérente et assumée de la société. « Les Français ne veulent plus remplir le tonneau des Danaïdes », dit-il, mais ils seraient prêts à des efforts si des mesures de long terme sont mises en œuvre « avec courage et énergie ».