L’incorrigible Abdelatif Redjil vient de nouveau de tomber dans les filets de la justice. À 70 ans, surnommé « le Serrurier » ou « l’homme aux doigts d’or », ce cambrioleur et un complice âgé de 75 ans ont été déférés, ce vendredi devant la justice de Paris, pour de nouveaux faits de cambriolage. Ils devaient comparaître dans la soirée devant le tribunal correctionnel. Ils sont soupçonnés d’avoir cassé deux logements, le 4 juin et le 23 avril à Paris.
Les deux hommes ont été interpellés mercredi 4 juin dans le XVe arrondissement de la capitale en flagrant délit par les enquêteurs de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Versailles. Cette affaire a commencé quelques jours plus tôt quand un policier de ce service a reconnu cette vieille connaissance dans les rues de Paris. Abdelatif Redjil avait été interpellé par ces mêmes policiers, il y a quelques années, alors qu’il projetait de casser le distributeur d’une banque à Sartrouville (Yvelines).
Le vieux voleur, qui habite désormais à Deauville (Calvados), est placé sous surveillance. Sa méthode, aussi rusée qu’efficace, consiste à chercher des cibles dans les beaux quartiers. Cet as de la serrurerie repère les portes et les serrures dont les mécanismes n’ont plus aucun secret pour lui. Il en prend l’empreinte puis se fabrique une clé. (…)
Au cours de sa longue vie de casseur, il a volé des Picasso, forcé des distributeurs de billets et cambriolé de nombreux appartements.
Mais c’est dans la nuit du 30 au 31 août 1997 qu’Abdelatif Redjil est entré dans l’histoire par la petite porte. Il se trouve avec un ami près du tunnel du pont de l’Alma à Paris (XVIe) lorsque la Mercedes qui transporte la princesse de Galles, Lady Diana, s’encastre dans un poteau. L’homme s’approche, ouvre la portière, prend la main de Lady Di et tente de la rassurer. C’est ce qu’il racontera aux policiers. Et devant la Haute Cour de justice de Londres en 2007, il rapporte que la princesse répétait les mots « My God, my God ».
(Merci à Julien.)