Dans Le Figaro (3 juin 2025), le pédopsychiatre Maurice Berger estime que les violences qui ont suivi la victoire du PSG en Ligue des champions relèvent d’un phénomène inquiétant : une incapacité chez certains jeunes à contenir leurs émotions, qui se transforme en une « jubilation à détruire ». Dans une tribune, il oppose deux formes de plaisir : celui, pacifique, de la convivialité, et celui, violent, de la destruction, qu’il qualifie d’« ivresse de la barbarie ».
Selon lui, ce comportement s’apparente à un « réflexe » dénué de pensée, souvent issu d’un vide éducatif profond. Il évoque notamment un cas de rixe gratuite en 2023, où un jeune a poignardé un passant à vélo sans motif clair, affirmant avoir agi « sans faire exprès ».
Berger accuse une partie de la société de refuser d’articuler sanction et éducation, et juge nécessaire d’ouvrir des établissements judiciarisés dès le plus jeune âge. Il observe que certains jeunes, « en échec scolaire dès le CP », trouvent leur seule source de plaisir dans la violence mimétique. Il évoque également l’hostilité envers les symboles festifs occidentaux (réveillons, victoires sportives), et y voit « une volonté de détruire les moments de plaisir partagés de la société occidentale ».
Il conclut : « L’autorité est un mot creux si elle ne s’accompagne pas immédiatement d’une peine ferme. Une révolution pénale est donc indispensable. »