Imam de la mosquée des Bleuets dans le XIIIe arrondissement de Marseille, Smaïn Bendjilali, alias l’imam Ismaïl, a été condamné ce vendredi à six mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende pour apologie du terrorisme pour un retweet d’une interview d’Étienne Chouard qui justifiait les attaques du Hamas le 7 octobre. Selon les magistrats, l’imam dont le compte X réunit 120 000 abonnés, ne pouvait pas « ignorer qu’il incitait son audience à porter un regard favorable » sur l’action du Hamas.
Le tribunal n’a cependant pas suivi le parquet qui demandait une interdiction définitive d’exercer dans l’association qui gère la mosquée. Smaïn Bendjilali, qui suit une formation pour obtenir le diplôme « Laïcité et valeurs de la République », a annoncé qu’il allait reprendre ses activités de prêche cet après-midi même. L’association gérant la mosquée des Bleuets et l’imam lui-même sont cités dans le récent rapport sur l’influence des Frères Musulmans.
Le jour de l’audience, Smaïn Bendjilali était accompagné d’un important comité de soutien, dont le militant musulman contesté Elias Imzalène, reconnu coupable en première instance par le tribunal judiciaire de Paris de « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » en décembre.
Un membre de l’association des Bleuets, présidée par Sébastien Yeranotsian, s’est vu remettre en mains propres, ce mardi 20 août 2024, un courrier lui notifiant une procédure de fermeture administrative de la mosquée des Bleuets, dans les quartiers Nord de Marseille. En cause, la pratique radicale de l’islam, une vision fondamentaliste de la religion légitimant le djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence, prônés par l’imam Smaïn Bendjilali, aussi appelé imam Ismail.
En cause, la vision fondamentaliste de la religion mise en avant par l’imam Smaïn Bendjilali, “qui légitime le Djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence“, indique le préfet de police Pierre-Edouard Colliex. (…)
Une autre ligne rouge franchie par l’imam Ismail, concerne des propos discriminatoires à l’endroit des femmes. “C’est l’un des axes principaux de son discours, dans lequel il reconnaît le droit à la polygamie et légitime le viol conjugal, puisqu’il indique que la femme n’a pas le droit de se refuser à l’homme, ou considère, par exemple, que le regard des femmes est la flèche empoisonnée du diable. Toute une rhétorique de la femme diabolique dans des propos colportés auprès d’un public jeune…”, s’inquiète le préfet de police des Bouches-du-Rhône. Lundi, le domicile de l’imam, ainsi que les locaux de la mosquée ont fait l’objet d’une “visite domiciliaire“. Des perquisitions qui auraient permis la saisie de documents écrits, audio ou vidéo, confortant le lancement d’une procédure de fermeture de la mosquée des Bleuets. (…)
(Merci à Taxi Girl)
Quelque 300 à 350 fidèles la fréquentent le vendredi, selon les autorités, qui soulignent toutefois que la forte présence de cet imam sur les réseaux sociaux lui donne une plus grande audience. (…)
(Merci à Titi.)
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