Selon la newsletter Libé, Gabriel Attal a provoqué une fronde inédite jusque dans les rangs du groupe Renaissance à l’Assemblée, qu’il préside, après avoir proposé d’interdire le port du voile aux moins de 15 ans. Critiqué par Emmanuel Macron, François Bayrou et Édouard Philippe dans Le Point, il a aussi essuyé des reproches internes lors d’une réunion de plus de deux heures centrée sur ses propositions dites “régaliennes”.
Plusieurs députés ont dénoncé une dérive populiste et une instrumentalisation de la question du voile. Ludovic Mendes (Moselle) a déclaré : « J’ai dit que parler d’une centaine de personnes dans notre pays quand on a 20 000 gamines qui se prostituent […] c’est plus démagogique qu’autre chose ». Céline Calvez a estimé que l’exécutif « joue la réaction et les peurs » et a critiqué une « approche du débat clairement pas dans l’esprit En Marche ! ».
Attal n’aurait « pas vraiment répondu », se contentant d’évoquer des sondages favorables. Si une partie du groupe soutient sa ligne, un ex-ministre estime que « un tiers est totalement contre ». Un cadre tente de minimiser en évoquant une « offensive ridicule » des soutiens d’Élisabeth Borne. Le vote des militants sur les 82 mesures proposées livrera un verdict plus net ce week-end.