28/05/2025
« L’incompréhension » et « la stupeur » sont grandes parmi ses victimes. « Nous avons été entendus, pas écoutés, s’indigne Céline Mahuteau, violée par l’ancien chirurgien lorsqu’elle avait 7 ans. Donc, oui, il y a de la colère vis-à-vis des institutions. Nous espérions la rétention de sûreté. »
Dans ses réquisitions, Me Stéphane Kellenberger avait demandé que cette peine soit assortie d’une mesure de rétention de sûreté à sa sortie de prison, une procédure exceptionnelle visant à permettre le placement dans un centre socio-médico-judiciaire après l’exécution d’une peine, “du fait des troubles graves de sa personnalité et de la dangerosité induites par ces troubles”. Une réquisition qui n’a pas été suivie par la cour ce mercredi, compte-tenu notamment de la “volonté de réparer” de Joël Le Scouarnec. Il écope en revanche d’un suivi socio-judiciaire de 15 ans ainsi qu’une injonction de soins, et d’une interdiction d’exercer sa profession de manière définitive. Enfin, les faits de zoophilie reconnus par Joël Le Scouarnec ont également conduit la cour à lui interdire définitivement de détenir un animal.
L’ancien chirurgien purge déjà une peine de 15 ans de prison pour un viol sur sa voisine et d’autres mineures après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020. Il pourrait aussi être jugé une troisième fois. “Il y aura probablement une autre procédure Le Scouarnec” concernant d’autres victimes potentielles, a prévenu l’avocat général lors de son réquisitoire. (…)
24/02/2025
Le procès de Joël Le Scouarnec s'ouvre ce lundi 24 février devant la cour criminelle du Morbihan. Aujourd'hui âgé de 74 ans, l'ancien médecin est poursuivi pour des viols et agressions sexuelles commis entre 1989 et 2017 à l'encontre de 299 patients. pic.twitter.com/iGlWIHUpzd
— LCI (@LCI) February 24, 2025
Ce lundi 24 février 2025 s’ouvre le procès de Joël le Scouarnec devant la cour criminelle du Morbihan. L’ancien médecin est jugé pour viols et agressions sexuelles sur quelque 300 patients, en majorité mineurs.
Dans cette affaire hors normes, « les institutions n’ont pas joué leur rôle pour protéger les enfants », observe Sonia Bisch, fondatrice du collectif Stop aux violences gynécologiques et obstétricales (StopVOG).
« On le constate encore actuellement. Il n’y a pas suffisamment de sanctions contre les médecins déviants », ajoute-t-elle.
Au premier jour du procès, ce collectif et d’autres associations et collectifs participeront à deux rassemblements prévus à Vannes et à Paris pour dénoncer l’attitude de l’Ordre des médecins. (…)