Des jeunes se rendent de plus en plus souvent dans les campagnes pour faire du motocross ou du quad, sans respect pour les lieux et en multipliant les imprudences. Alors qu’un agriculteur a été placé en garde à vue le 6 avril, après avoir blessé un jeune avec son 4 x 4, le monde paysan oscille entre impuissance et agacement. Policiers et gendarmes ont procédé à 213 saisies de véhicules en 2024, ce qui place le Val-d’Oise en tête des départements qui répriment le plus les rodéos (7,8 % des saisies nationales).
« On est tous concernés », assure Aurélien Sargeret, agriculteur à Théméricourt et président du syndicat du Vexin de la FDSEA Île-de-France. Lui-même y a été confronté plusieurs fois et a pu voir une fois des motards dans ses parcelles. « Il faut savoir garder son calme et ne pas intervenir soi-même », rappelle-t-il. Les dégradations peuvent atteindre un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros. « Ils ne comprennent pas que ce sont nos revenus ce qu’il y a dans les champs, c’est ce qui fait vivre nos familles, ce qui rembourse nos emprunts », souligne-t-il. […]
« Les propriétaires nous ont écrit en mars, explique Alain Garbe (DVG), maire de Bruyères-sur-Oise. Ils nous ont fait un courrier disant qu’en aucune manière ils autorisaient à faire du motocross sur leurs terrains ». Cela peut suffire à les faire partir. « Mais c’est quand les engins sont saisis que ça les calme. Après ça, ils ne reviennent plus. » […]