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Connus de la justice, père en prison, biberonnés au rap, désœuvrés, QI limités : qui sont deux des meurtriers présumés de Philippe à Grande-Synthe (MàJ : “Ça aurait dû être moi [pas Philippe]”, un homme a fait savoir à la police qu’il pense être la vraie cible du guet-apens)

20/04/2024

L’un des suspects, manifestant vraisemblablement peu d’émotion, donne sa version depuis la prison. « Le mec voulait violer une fille de 14 ans du coup mon pote il l’a pris et il lui a violé sa mère et il est mort »

Témoignage de la mère d’un des suspects au Nouveau Détective :


19/04/24

John*, 14 ans, et Ruben*, 15 ans, sont suspectés d’avoir frappé à mort Philippe dans la nuit du 15 au 16 avril sur un parking à Grande-Synthe (Nord). Le premier était déjà connu de la justice pour des violences, le second pour vol en réunion et dégradations. Dans une vidéo glaçante filmée par une femme juste après l’agression, la victime âgée de 22 ans gît au sol en caleçon et inconsciente. Son visage, recouvert de sang, est déformé par les coups.

Des mineurs «désœuvrés»

Originaires de Grande-Synthe et Dunkerque, John et Ruben apparaissent presque systématiquement le visage flouté ou dissimulé dans leurs publications sur TikTok. Adeptes des survêtements de foot, les adolescents se qualifient de «pirates». Le duo semble biberonné aux chansons de rappeurs (Werenoi, MIG, Moha La Squale, PNL, ZKR ou encore Niaks). Dans ces sons accompagnant presque toutes leurs photos et vidéos, il est question de trafics de drogue, d’argent, d’armes, de prison, de bagarres, de la hess (la «galère», NDLR) ou encore «des putes». L’argent «facile» semble obséder les deux adolescents, comme en témoignent leurs photos exhibant des liasses de billets.

Une source proche du dossier dépeint des mineurs «désœuvrés» au quotient intellectuel limité. Dans une publication postée début janvier par John, la question suivante s’affiche : «ça va les cours ?». Sa réponse apparaît dans un second temps tandis que l’on voit ses baskets posés sur le siège d’un bus : «Chp j’men blc (je ne sais pas, je m’en bats les c, NDLR). La parution est accompagnée du hashtag «déscolarisé». Quelques semaines plus tard, il poste une vidéo mettant en opposition le travail et les bénéfices liés au trafic de drogue.

Depuis sa chambre d’ado, où un drapeau portugais trône au-dessus de son lit, John poste aussi des publications dégradantes envers les femmes. Dans l’une d’elles, on l’entend hurler des insanités – «grosse p***» -, envers son ancienne petite amie. Dans une autre, il écrit : «Beau mais pas assez pour qu’elle me larsa (pratiquer une fellation, NDLR) toute la nuit».

Les deux mineurs semblent totalement livrés à eux-mêmes au quotidien. Une source proche du dossier évoque une situation familiale «complexe». Après l’agression de Philippe, le père de Ruben avait posté un message sur les réseaux sociaux : «Bjr j’ai mon fils qui ya disparus depuis 48 si vous voyer possiblende tenir aucourant les forces de l’ordre svp ya 15 ans (sic)». Cet homme a apposé des «j’aime» sur les pages Facebook de plusieurs centres pénitentiaires. Il serait aujourd’hui incarcéré. Dans une récente vidéo assortie d’un smiley «triste», Ruben déplore d’ailleurs «l’absence de [son] père».

(…) *La loi interdit aux journalistes de donner les prénoms des mineurs mis en cause, les prénoms ont été modifiés.

Le Figaro

Témoignage d’un journaliste de Marianne sur twitter

(…)

Pour l’heure, plusieurs versions circulent quant au mobile des agresseurs. Mais voici ce que nous pouvons en restituer.

Lundi 15 avril au soir, Philippe passait la soirée chez un couple d’ami, Marine et Aurélien, qui résident à la résidence du Ravensberg, à mi-chemin entre chez lui et là où sera retrouvé son corps. Les trois amis, rencontrés dans le cadre du travail, se voient presque tous les jours, jouent à la console, dînent, tuent le temps en racontant des blagues. Aucun alcool.

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Philippe a récemment accepté d’être prochainement le parrain religieux du fils du couple, Naël, sur cette photo. Sa mère tient à ce que Philippe le deviennent à titre posthume.

Comme Philippe avait son maillot des Lakers, Naël a le petit manteau. A la marche blanche, l’enfant avait même un bonnet de l’équipe de basket.

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Philippe quitte la soirée, vers minuit passé de quarante minutes. Son futur filleul hurle. Marine, sa mère, y voit aujourd’hui – elle qui ne mange plus et ne dort plus – un funeste signe.

C’est à peu près l’heure à laquelle Philippe, avant de rentrer chez lui, prend un détour pour aller s’acheter une canette, dans une épicerie près du Carrefour Contact où il sera retrouvé. Marine ne recevra pas le « snap » habituel que Philippe envoie normalement une fois arrivé chez lui. Avec son conjoint, elle s’effondrera en apprenant la nouvelle au petit matin.

Que s’est-il passé ? Sur la route pour rentrer chez lui, plusieurs jeunes hommes sifflent et intimident Philippe. Pour avoir l’air occupé et feindre de ne pas entendre comme on fait quand on se sent en insécurité, Philippe appelle un ami. Cet ami, qui a témoigné sur BFMTV, dit avoir entendu les sifflets, les coups et les insultes, et un “cri de douleur”.

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Apeuré, cet ami de Philippe appelle la police et des copines, encore présentes dans un snack du centre-ville.

Et réessaye d’appeler Philippe, sauf qu’au bout du fil, les agresseurs lui répondent qu’il n’est “pas la peine de chercher à le joindre, il est à terre”, en évoquant le parking de Carrefour. Les jeunes filles qui se rendent sur place découvrent Philippe, encore vivant mais inconscient, défiguré, le torse nu, le pantalon retiré. Les jeunes filles le couvrent de pulls et du kimono de l’une d’elles. Et diffusent, en messages privés, ce qu’elles découvrent.

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Les raisons de ce déchaînement de violence gratuite ?

Selon les informations du Parisien, la même bande aurait pu violenter à la fois Philippe et un autre homme de 39 ans agressé à la hache deux jours plus tôt, en les piégeant via un site de rencontre : “coco. gg”, site de “chat gratuit, sans inscription”, via de faux profils de jeune fille. Le profil du mineur de 14 ans, placé en garde à vue est, selon une source proche de l’enquête, “très très inquiétant”.

Il a reconnu être celui qui a porté le plus de coups à la victime. “Biberonné à l’ultra-violence”, son père a déjà été condamné et serait “coutumier de violences envers sa famille, dont ses fils”. N’exprimant pas de regret, le suspect a dit aux policiers avoir aspergé la victime de gaz lacrymogène et lui avoir porté de nombreux coups de pied, y compris lorsque le jeune homme était inanimé.

Avec une insistance à viser la tête (le corps a été peu été atteint, dit la famille) dépourvue de toute empathie qui rappelle la furieuse mode des “penaltys dans la tête” de la nouvelle génération de petits caïds décérébrés.

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Kelvyn, le frère de Philippe, nous a expliqué qu’il ne croyait pas à la piste développée dans l’article du Parisien et à l’idée selon laquelle Philippe était inscrit sur ce site de rencontre.

Il pense, tout au plus, que Philippe a croisé la route de cette bande qui voulait en découdre sur un homme au hasard. Philippe passait-il par-là ? Avait-il programmé un rendez-vous avant de rentrer chez lui ? À la brigade criminelle de Lille de le dire.


En arrivant sur place, nous avons voulu discuter de Grande-Synthe avec le maire, avant d’être finalement reçu par son directeur de cabinet, qui répond à la presse au sujet du meurtre de Philippe : Benoit Ferré. L’homme est apeuré par la mécanique des réseaux sociaux “venue de l’extrême droite” qui vise son édile.

Au sujet du terme “vivre-ensemble”, il assume. “Il y a un brassage, et une joie de vivre, qui est aussi liée au succès de notre politique alimentaire locale”, nous a-t-il assuré, en nous tendant une brochure sur ladite politique alimentaire de la mairie, son “écologie joyeuse” et sa “ferme urbaine” qui enthousiasmeraient les Grand-Synthois et feraient “l’ADN” de la ville.

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Il serait sans doute malhonnête de s’arrêter au “jardin populaire Thomas Sankara”, et ses mauvaises herbes, derrière chez Philippe. D’autant qu’il y a bien une micro-ferme communale autogérée par les citoyens, à Grande-Synthe…

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Benoit Ferré l’assure : “Ici, on n’a pas de ferments de vote Rassemblement national” (même si le parti y a recueilli 29,38 % des voix au premier tour des législatives 2022).

À la maison du burger, où s’est réfugiée la victime de l’agression précédant celle de Philippe, la gérante assure même aux journalistes qui entrent dans son établissement qu’il faut bien écrire que “Zemmour et CNews, les anti-islam se trompent en disant que c’est les méchants Arabes qui ont tué”. Selon la jeune femme voilée, Philippe se serait en effet converti à l’islam. Vérification faite auprès de ses proches, c’est en fait l’un de ses frères qui l’est.


L’insécurité quotidienne vient selon plusieurs habitants interrogés s’ajouter à l’épineux sujet des migrants illégaux. “On est très pris par l’intervention sur l’immigration illégale, et les bandes de passeurs, assure Benoît Aristidou du syndicat de police Unité. Les collègues s’en sortent mieux du côté de Dunkerque. Ici, les dossiers s’accumulent et cela augmente le sentiment d’impunité.”

Sabrina, une habitante de la résidence Ravensberg où Philippe a passé sa dernière soirée, n’a “pas sa langue dans sa poche” : “Il y a quelques semaines, la ville avait mis des caméras partout : on ne fait pas ça si le vivre-ensemble marche bien !”. Elle qui enrage d’un “seau d’eau de 20 litres” jeté sur son bébé car il faisait du bruit, des rodéos et du trafic, apostrophe un voisin à son balcon : “Hé, tu dis quoi au journaliste s’il te demande si c’est un coin tranquille ici ? “

Comme réponse de sa part, un sourire goguenard… Sabrina s’approche et baisse le ton : “J’ai écrit à BFM pour leur dire d’arrêter la désinformation.” La désinformation ? “Oui, quand ils disent que Grande-Synthe est une ville tranquille !”.

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La cagnotte lancée en la mémoire de Philippe a déjà dépassé les 20 000 euros. Sur le site qui la propose, on peut lire les mots des siens, qui décrivent un homme “honnête, généreux, plein de vie, toujours souriant et prêt à aider les autres”, dont la mort “a laissé une famille inconsolable et dévastée”.

Marianne

18/04/24

Pire : les premières investigations de la brigade criminelle de Lille révèlent que les suspects ne sont pas à leur premier coup d’essai. Ils seraient rentrés en contact avec de nombreux internautes, toujours dans l’idée de « punir » ceux qui répondraient aux sollicitations de rencontres avec une adolescente. La bande est ainsi soupçonnée d’être à l’origine de violences commises deux jours plus tôt, toujours à Grande-Synthe, envers un homme de 39 ans à qui on avait donné un rendez-vous intime. Miraculeusement, la victime était parvenue à s’enfuir. Les enquêteurs cherchent à savoir si d’autres hommes ont pu tomber dans de tels guets-apens numériques ces derniers mois dans la région.

(…) En parallèle, les éventuels autres complices du duo sont toujours recherchés. Au moins trois adolescents auraient exercé des violences sur Philippe C. En garde à vue, le plus jeune des mineurs, celui âgé de 14 ans, a reconnu devant les policiers être celui qui a porté le plus de coups à la victime. Selon une source proche de l’enquête, cet adolescent présente « un profil très très inquiétant », « biberonné à l’ultra-violence ». Son père a déjà été condamné à des multiples reprises à des peines de prison ferme et serait coutumier de violences envers sa famille, dont ses fils.

Le Parisien

17/04/24



Continuons à défendre le Vivre Ensemble dans notre ville.

Le Maire de Grande-Synthe

«Nous sommes aujourd’hui sous le choc… Ne cédons pas à la peur, ni à l’esprit de vengeance. Continuons à défendre le Vivre Ensemble dans notre ville. Continuons à œuvrer pour l’éducation, la bienveillance et la fraternité. Repose en paix Philippe», a réagi sur Facebook Martial Beyaert, le maire de Grande-Synthe.


Un guet-apens ?

D’après La Voix du Nord, la victime serait en fait tombée dans un guet-apens après avoir pris un rendez-vous sur un site de rencontres. Sur place, le jeune homme serait tombé face à trois individus qui avaient l’intention de le dépouiller. Il aurait notamment été frappé à coups de batte de baseball et de hachette. D’autres faits similaires ont été signalés aux policiers ces derniers jours, notamment un homme de 39 ans qui a lui aussi été violemment agressé samedi à Grande-Synthe, avant de réussir à prendre la fuite sans être blessé. Les enquêteurs vont devoir déterminer s’il s’agit des mêmes agresseurs à chaque fois.

Actu17

Il est aussi question d’un vol de téléphone portable. Qui n’a d’ailleurs pas été retrouvé sur la victime.

Une bande à l’origine de plusieurs faits ?

Cela, alors qu’une agression a été signalée à la police samedi dernier dans le même quartier de Grande-Synthe. Cette fois-là, un homme de 39 ans est tombé dans un guet-apens. Il avait pris rendez-vous sur un site de rencontres. Mais il a été accueilli par plusieurs individus armés de battes de base-ball et d’une petite hache, venus pour tenter de l’extorquer. Il avait réussi à contacter la police et s’en était sorti sain et sauf.

Les enquêteurs cherchent à savoir si les faits de samedi et de lundi ont un lien entre eux et s’il s’agit de la même bande.

VDN



Dans la nuit du 15 au 16 avril, un homme a été pris en charge entre la vie et la mort derrière le Carrefour Contact situé face à la mairie.

Sur place, la stupeur domine. « C’était vraiment un mec bien, je l’ai vu grandir dans le quartier », témoigne anonymement un Grand-Synthois, évoquant une agression gratuite.

Sur ses réseaux sociaux, le boxeur grand-synthois Raphaël Tronché a réagi. Vers midi, il a publié un message demandant des informations sur le ou les agresseurs. « Je viens d’apprendre qu’il y a, à Grande-Synthe, des agressions à répétition. Une des personnes agressées serait morte aujourd’hui des suites de ses blessures », écrit-il avant de rajouter. « J’offre 10 000 euros à la personne qui me donne un nom. Cela restera confidentiel. » La publication a depuis été retirée.

Nord Littoral

Martial Beyaert a pris la parole, ce soir, sur les réseaux sociaux. Il a réagi à la suite de la terrible agression : un jeune animateur de la commune âgé d’une trentaine d’années et prénommé Philippe, a été roué de coups par plusieurs individus. Pris en charge par les secours et il se trouvait entre la vie et la mort ce matin. D’après les dernières informations dont nous disposons, la victime serait décédée ce soir. Préoccupé par la tournure des événements, le maire de Grande-Synthe, Martial Beyaert, s’est exprimé.

Delta FM


Le décès est annoncé sur la cagnotte :

« C’est avec une profonde et infinie tristesse que nous partageons la nouvelle du décès de notre fils, notre frère, notre ami… Philippe. (…) Philippe était un jeune homme de 23 ans. Il travaillait dans un centre socio-éducatif. Il était honnête, généreux, plein de vie, toujours souriant et prêt à aider les autres. (…) »

La cagnotte de solidarité pour Philippe


Message du maire (PS) Martial Beyaert :

Fdesouche sur les réseaux sociaux