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30/10/2023


19/10/2023

Le Conseil d’État a rejeté le pourvoi de La Flotte en Ré (Charente-Maritime). Installée sur l’espace public, cette statue est contraire à la laïcité. Le maire cherche un terrain « privé » où l’installer

 « Il faut être raisonnable, je prends acte de la décision. La statue de la Vierge sera démontée dans les jours à venir », assure Jean-Paul Héraudeau, le maire de La Flotte-en-Ré. Le Conseil d’État vient de rejeter le pourvoi de cette commune rétaise opposée depuis 2022 à la Fédération de la Libre-pensée de la Charente-Maritime.

Cette « association philosophique » dénonçait l’installation de cette statue sur l’espace public et avait obtenu gain de cause en première instance comme en appel, la loi de 1905 interdisant « l’installation de tout insigne religieux sur le domaine public ». Jean-Paul Héraudeau défendait, lui, « notre histoire, notre patrimoine » et appelait à plus de « tolérance » pour cette vierge autrefois installée dans un jardin privé et déplacée sur l’espace public à la suite de l’aménagement d’un nouveau carrefour.

 « Le premier magistrat de la commune se doit de respecter les lois de la République. Ce symbole religieux n’avait pas sa place dans l’espace public, nous avons simplement défendu la laïcité », se félicite Claude Biardeau, le président de la Libre-pensée en Charente-Maritime.

Un temps évoquée, la saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) n’est plus d’actualité, précise le maire de La Flotte-en-Ré : « L’arbitre a sifflé la fin du match. Nous devions aller jusqu’au bout, je n’ai ni remords ni regrets. » Jean-Paul Héraudeau en appelle désormais aux bonnes volontés, « associations ou paroissiens ». L’élu qui ne souhaite pas conserver la statue de la Vierge cherche en effet un lieu où l’installer. Un terrain « privé », insiste-t-il.

Le Parisien

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