26/05/23
Dix régions vont accueillir des sans-abri venus d’Ile-de-France dans des lieux d’hébergement temporaire. Ils seront ensuite répartis dans d’autres départements. Présentation de ce dispositif resté discret.
(…) Ce dispositif concerne principalement les personnes migrantes, très nombreuses en Ile-de-France à vivre dans la rue ou en hébergement d’urgence. D’autres sans-abri pourront également en bénéficier.
D’après le secrétaire adjoint de la préfecture de région de Bretagne, lors d’une conférence de presse tenue mardi 23 mai, 400 personnes avaient déjà accepté de quitter l’Île-de-France et de rejoindre l’un des sept sas temporaires. Parmi elles, 200 ont bénéficié d’une place d’hébergement d’urgence. Selon Pascal Brice, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, ce dispositif est en théorie avant tout destiné aux personnes étrangères qui viennent d’arriver en France et qui vivent à la rue ou parfois dans des gymnases
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23/05/23
Un rapport parlementaire dévoilé mardi fait un bilan « favorable » la politique d’« orientation directive » et préconise un accompagnement systématique des maires qui accueillent des migrants en région. Le principal objectif de cette politique est d’éviter la constitution de campements de rue à Paris.
C’est un document qui s’inscrit dans l’actualité. Depuis plusieurs mois, l’ouverture de centres d’accueil pour migrants suscite des manifestations hostiles de l’extrême droite en Bretagne, en Corrèze, dans l’Indre ou à Paris. Le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) a démissionné, le 11 mai, victime de menaces et de l’incendie de son domicile alors que sa commune accueille un centre d’hébergement pour demandeurs d’asile. Un rapport d’information fait à l’inverse un bilan « favorable » de la politique publique d’orientation en dehors de l’Ile-de-France de ces publics en quête d’une protection internationale.
Les députés Renaissance du Val-de-Marne, Mathieu Lefèvre, et du Maine-et-Loire, Stella Dupont, devaient présenter au ministre de l’intérieur leurs travaux – que Le Monde a pu consulter – mardi 23 mai. Ils reviennent sur la mise en œuvre, depuis janvier 2021, de la politique d’« orientation directive ». Il s’agit de répartir l’effort d’accueil, alors que près de la moitié de la demande d’asile est enregistrée en région parisienne.
Pour répartir les personnes, des critères sont pris en compte tels que les capacités d’hébergement, le taux de chômage ou le produit intérieur brut de chaque région. En théorie, les « besoins et de la situation personnelle et familiale » des demandeurs d’asile doivent aussi être considérés. In fine, la destination est « choisie aléatoirement par un algorithme », précisent les auteurs. Et si les personnes la refusent, elles peuvent se voir retirer le droit à bénéficier d’un hébergement et d’une allocation de subsistance pendant l’instruction de leur demande d’asile. […]
18/05/23
La province, nouvel eldorado pour les migrants ? L’Etat transfère tous les mois plus de 2 000 exilés de l’Île-de-France vers les régions, où il multiplie les structures d’accueil, nouvelles cibles de l’extrême droite
C’est dans l’objectif de désengorger l’Île-de-France, région où convergent 50 % des flux migratoires en France et où les campements se reforment régulièrement, que le gouvernement a adressé une circulaire aux préfets le 13 mars, dans laquelle les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et du Logement Olivier Klein demandent de créer de nouveaux « sas d’accueil temporaire régionaux ».
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