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Algérie : près de 3.000 migrants subsahariens expulsés en plein désert en 10 jours (MàJ : plus de 1.000 migrants supplémentaires expulsés dans le désert en 2 jours)

01/04/2023

Entre le 24 et le 26 mars, 1 277 migrants ont été expulsés par les autorités algériennes dans le désert, près de la frontière nigérienne. Les exilés, abandonnés au milieu de nulle part, sans eau ni nourriture, ont dû marcher 15km pour rejoindre le premier village nigérien, Assamaka.

Les expulsions de migrants dans le désert à la frontière entre l’Algérie et le Niger se sont multipliées ces dernières semaines. Vendredi 24 mars, 606 personnes ont été refoulées par les autorités algériennes, selon le collectif Alarme Phone Sahara, qui vient en aide aux exilés dans la région. Deux jours plus tard, le 26 mars, 671 autres migrants. Parmi eux, des femmes et des enfants.

Les exilés du premier groupe ont été abandonnés à la tombée de la nuit au Point-Zéro, ce lieu-dit qui marque la frontière avec le Niger, en plein Sahara. “Cela a créé des conditions plus dangereuses pour les refoulé.e.s pour s’orienter dans le désert la nuit”, a déploré Alarme Phone Sahara.

Des migrants lâchés dans le désert sans eau ni nourriture

Lorsqu’ils sont lâchés dans le désert, les migrants sont livrés à eux-mêmes. Sans eau ni nourriture, ils doivent parcourir 15 km à pied pour rejoindre le premier village nigérien le plus proche, Assamaka. C’est là que se trouve le centre de transit de l’OIM, le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine.

(…) Infomigrants


23/03/2023


C à Vous du 22/03/2023


17/03/2023

Les autorités algériennes ont expulsé 2 852 migrants entre le 23 février et le 5 mars. Les exilés ont été abandonnés en plein désert, à plusieurs kilomètres de la frontière nigérienne, sans eau ni nourriture. Parmi eux, des femmes et des enfants.

Ils ont été abandonnés en plein milieu du désert, sous un soleil de plomb, sans eau ni nourriture. En seulement 10 jours, 2 852 personnes originaires d’Afrique subsaharienne ont été expulsées d’Algérie vers la frontière nigérienne. Selon Alarme Phone Sahara, qui vient en aide aux exilés dans la région, 993 migrants ont été renvoyés le 23 février, 1 180 le 3 mars et 679 le 5 mars. Parmi eux se trouvaient des femmes et des enfants. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), jointe par InfoMigrants, n’a pas été en mesure de confirmer ces chiffres.

Ces opérations sont appelées sobrement des “reconduites à la frontière” par les autorités algériennes. Interpellés dans différentes villes du nord de l’Algérie, dans leur appartement, leur travail ou dans la rue, les migrants sont ensuite entassés dans des camions puis déportés vers le centre de refoulement de Tamanrasset, à 1 900 kilomètres de route au sud d’Alger. Là, beaucoup affirment être dépouillés de leurs affaires par les policiers : argent liquide, bijoux, téléphones portables, passeports…

(…) Les expulsions opérées par les autorités algériennes sont fréquentes dans la région. Le 12 février déjà, 899 personnes avaient été renvoyées à la frontière nigérienne, dans les mêmes conditions. Selon les chiffres de MSF, entre le 11 janvier et le 3 mars 2023, près de 5 000 migrants ont connu le même sort.

Info Migrants

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