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30/01/2023

Lyon : le maire annule une conférence avec le Franco-Palestinien Salah Hamouri

Grégory Doucet, le maire de Lyon, avait dans un premier temps défendu sa décision d’inviter l’avocat franco-palestinien.

La situation était devenue trop difficile à tenir. Le maire de Lyon, Grégory Doucet (Europe Ecologie-Les Verts) a finalement annulé, lundi 30 janvier, une table ronde en présence de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri. Cette décision a été prise pour « assurer la concorde » dans sa ville face aux « tensions très fortes » suscitées par cet événement, a justifié l’édile.

La conférence intitulée « Trente ans après la signature des accords d’Oslo, regards sur la Palestine », était prévue mercredi 1er février à l’hôtel de ville. La présence de Salah Hamouri, qu’Israël considère comme un « terroriste », tout comme le titre de la conférence ont été perçus comme une « provocation » par plusieurs acteurs locaux. Salah Hamouri a été expulsé le 18 décembre par Israël, après plusieurs mois de détention.

« Je le fais dans mon rôle de maire qui doit assurer la paix civile et la concorde dans la ville », a dit Grégory Doucet au cours d’un point de presse, soulignant qu’il regrettait de ne pouvoir « garantir sereinement la liberté d’expression » dans un contexte marqué par une flambée de violences en Israël.

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Le Monde


29/01/2023

Cette commémoration ne pouvait pas bien se passer. À chaque fois que son nom a été prononcé, il a été hué. Longtemps. Violemment.

Grégory Doucet était absent ce dimanche matin, à l’occasion de la cérémonie du souvenir de la libération du camp d’Auschwitz, devant le veilleur de Pierre, où s’étaient réunies près de 1000 personnes, une affluence record. Visiblement, sa présence n’était pas la bienvenue. Ni celle de son adjointe à la Mémoire, Florence Delaunay, qui envoyée au feu pour le représenter et assumer la position de l’exécutif écologiste et de gauche, s’est avancée pour déposer une gerbe, en mémoire des six millions de victimes juives de la Shoah.

« Dégage ! » Dans la foule, composée essentiellement de membres de la communauté juive, les appels à la démission ont retenti, signe que la colère qui enfle depuis l’annonce de la venue de l’activiste franco-palestinien , Salah Hamouri, prend de l’ampleur. « C’est une honte », répétaient les présents, tandis que le Crif, en collaboration avec le consistoire israélite régional, le Bnai Brith Auvergne Rhône Alpes, et le fonds social juif unifié, prépare pour ce lundi, une conférence de presse sur les répercussions et les dangers, consécutifs au maintien de la conférence sur les territoires palestiniens organisée par la mairie le 1er février, à laquelle Grégory Doucet n’a pas renoncé malgré la colère qu’elle suscite et le contexte plus tendu que jamais du conflit israélo-palestinien.

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Le micro confisqué à l’adjointe

Les applaudissements se sont transformés en cri de colère quand Florence Delaunay s’est avancée, à sa suite. Elle a commencé son discours sous les huées, faisant fi du fait que dans l’assemblée, on lui tournait le dos, Claude Bloch, dernier survivant lyonnais d’Auschwitz en tête.

Elle a poursuivi son allocution jusqu’à évoquer Ida Nathan, Lyonnaise rescapée d’Auschwitz, mais n’a pu aller au-delà. Contrainte de se retirer, alors que le micro venait de lui être confisqué par le fils de la survivante décédée l’été dernier, qui laissait éclater sa colère.

Après la commémoration, certains se donnaient déjà rendez-vous, pour manifester, mercredi, à l’occasion de la table ronde. « On ne lâchera pas », promettait un membre de la communauté juive.

Le Progrès


27/01/2023

EXCLU. Daniel Dahan, Grand Rabbin de Lyon, quitte le groupe interconfessionnel « Concorde et solidarité » à travers lequel les représentants des grandes religions et le maire de Lyon s’étaient engagés, depuis des années, à œuvrer à la paix sociale. Une décision qui intervient après l’annonce de la participation de Salah Hamouri, à une table ronde organisée par la Ville, sur les territoires palestiniens, qui risque, juge le Grand Rabbin, « d’attiser les tensions communautaires ».

Dans un communiqué que Le Progrès a pu lire en avant-première, Daniel Dahan, Grand Rabbin de Lyon, confie : « C’est avec une infinie tristesse et beaucoup d’inquiétude pour le futur que je me résous à écrire aujourd’hui. Les évènements que nous vivons sont d’une extrême gravité et sont porteurs de tensions pour l’avenir. De quoi s’agit-il ? J’apprends mardi 24 janvier, par un communiqué municipal, qu’un individu sympathisant de mouvements terroristes, condamné en Israël par la justice pour avoir projeté d’assassiner un Grand Rabbin d’Israël et expulsé par la suite en France (il possède la nationalité française), en raison de son appartenance au FPLP, organisation reconnue comme terroriste tant par l’union européenne que par la France, est invité par le Maire de Lyon pour parler des trente ans des accords d’Oslo « regards sur la Palestine  ».

Il continue : « On peut s‘étonner de la tenue d’une telle réunion qui, au regard de ses participants, est notoirement unilatérale, mais que penser de la suite de cette affaire ? Ce matin, au vu de l‘émotion suscitée par cette réunion, la municipalité a décidé d’inviter un « membre qualifié de la communauté juive ». Je m‘étonne à plus d’un titre de cette annonce : autant que je le sache la communauté juive est composée de citoyens français, à moins que M. Doucet ait décidé de nous déchoir de notre nationalité ? Dans ces conditions, il ne peut s’agir que d’une personne déléguée par l’ambassade d’Israël, pour parler dans un débat réellement contradictoire, mais certainement pas avec une personne affiliée à une organisation terroriste. On ne peut que s‘étonner que le maire de Lyon, censé garantir la paix civile dans la cité, soit à l’origine de cette invitation qui risque d’attiser les tensions et de réveiller les antagonismes. »

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Une polémique qui enfle depuis mardi

Salah Hamouri, activiste politique franco-palestinien, soutenu en France notamment par l’extrême gauche, a été invité par la mairie de Lyon pour témoigner lors d’une table ronde portant sur la situation des territoires palestiniens, 30 ans après les accords d’Oslo. Elle aura lieu le 1er  février.

Alors qu’il est présenté comme un « défenseur des droits humains et ancien prisonnier politique », par la mairie, sa présence est critiquée par des représentants de la communauté juive mais aussi par des élus qui le décrivent comme un terroriste. Ils accusent Grégory Doucet d’attiser les tensions communautaristes ou d’alimenter le terreau de l’antisémitisme.

(…) Le Progrès

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