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Fusillade à Paris 10e : l’auteur est devenu raciste après une condamnation pour avoir blessé des cambrioleurs, une injustice pour lui (MàJ : Il s’en est pris aux Kurdes « pour avoir constitué prisonniers des combattants de Daesh au lieu de les tuer »)

28/12/2022

« Une vengeance totalement disproportionnée qu’il mûrit depuis l’affaire du cambriolage de sa maison »

Au sujet de la fusillade de la rue d’Enghien pour laquelle son fils a été mis en examen lundi 26 décembre, il se montre beaucoup plus prolixe. Selon lui, elle n’aurait rien d’une attaque terroriste dirigée contre les Kurdes. « C’est un acte impardonnable et une vengeance totalement disproportionnée qu’il mûrit depuis l’affaire du cambriolage de sa maison, à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) », estime Alain, avec quelques jours de recul.

Dans la nuit du 26 au 27 février 2016, au retour d’une soirée passée chez ses parents, William Malet surprend chez lui trois jeunes hommes (dont deux mineurs de 17 ans). « Comme les volets étaient toujours fermés, ils devaient penser que la maison était abandonnée », devine sa mère. Karatéka confirmé ceinture marron et membre du régiment parachutiste de Carcassonne lors de son service militaire, le propriétaire des lieux ne semble pas impressionné par ce face-à-face inattendu.

William Malet, alors âgé de 62 ans, décide d’en découdre au couteau avec les cambrioleurs. Les deux premiers sont grièvement blessés au cou et à la tête et le troisième réussit à s’esquiver. Sur place, dans cette maison meulière aux allures de capharnaüm à peine salubre, la police découvre une trentaine d’armes rangées dans des coffres. Un arsenal aussitôt saisi, qui comprend des fusils d’assaut et d’autres armes de guerre alors que son permis ne l’autorise qu’à détenir trois armes à feu.

« William n’a jamais supporté l’idée qu’il puisse être jugé pour violences alors qu’il n’avait fait que réagir à l’intrusion de trois personnes dans son domicile », reprend Alain, oubliant la lourde infraction à la législation sur les armes. Placé en détention provisoire pendant quelques semaines, le sexagénaire est libéré dans l’attente de son jugement avec l’interdiction de se rendre en Seine-Saint-Denis.

Pavillon appartenant à William M, l’auteur de la tuerie devant le centre Kurde qui a fait 3 morts. Lieu Livry Gargan
William Malet au domicile de ses parents dans les années 1990
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Le Parisien


25/12/2022

Le jour de la tuerie, le suspect s’est “d’abord rendu tôt le matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), muni de son arme et de ses munitions, pour commettre des meurtres sur des personnes étrangères”, a relaté la procureure. Arrivé sur place, il a renoncé “compte tenu du peu de monde présent et en raison de sa tenue vestimentaire l’empêchant de recharger son arme facilement”. Selon le parquet, un titre de transport et les premières exploitations de la vidéoprotection corroborent ce déplacement.

Revenu au domicile de ses parents à Paris, il a ensuite décidé “de se rendre à pied rue d’Enghien où il sait que se trouve le centre kurde, connaissant ce quartier”. L’homme a affirmé en vouloir “à tous les migrants” et expliqué “s’en être pris à des victimes qu’il ne connaissait pas, précisant en vouloir aux Kurdes pour avoir ‘constitué des prisonniers lors de leur combat contre Daesh [l’autre nom du groupe jihadiste Etat islamique] au lieu de les tuer'”, a détaillé Laure Beccuau. Il a déclaré “ne pas avoir fixé à l’avance le nombre de victimes, mais avoir eu l’intention d’utiliser toutes les munitions et de se suicider avec la dernière balle”.

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Une perquisition menée au domicile de ses parents n’a pas révélé de “lien avec une idéologie extrémiste”. 

Franceinfo


William M., l’homme soupçonné d’avoir tué trois Kurdes et d’avoir blessé trois autres personnes à Paris vendredi, a affirmé lors de sa garde à vue éprouver une « haine des étrangers devenue complètement pathologique », a rapporté le parquet de Paris dans un communiqué, dimanche 25 décembre. Le suspect, un Français de 69 ans se décrivant « dépressif » et « suicidaire », a également précisé qu’il avait « toujours eu envie d’assassiner des migrants, des étrangers »« avant de [s]e suicider », depuis un cambriolage subi en 2016, qui selon lui a été le déclencheur de sa haine raciste.

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Le Monde

24/12/2022


23/12/2022


Une information confirmée ce vendredi après-midi par Gérald Darmanin. « Il était connu des services judiciaires, mais pas fiché comme quelqu’un d’ultra droite, a-t-il expliqué. Ce monsieur ne faisait partie d’aucune des organisations (d’extrême droite) dissoutes. Je ne peux pas dire qu’il était connu pour des faits d’ultra droite. »

Le Parisien


Le père de William M. : « Mon fils est un fou. Il avait fait de la prison pendant un an, sa mère essayait de le remettre sur les rails. »

A noter, dans le cadre de son contrôle judiciaire, il a également été astreint à une interdiction de contact avec les victimes et à une obligation de soins psychiatriques. «Rien ne permet à ce stade d’accréditer une quelconque affiliation de cet homme à un mouvement idéologique extrémiste», affirme la procureure de la République.

(…) Libération


Sur les lieu de la fusillade des affrontements ont lieu entre des manifestants kurdes et la police :

@psaut




Les faits se sont déroulés dans le Xe arrondissement, rue d’Enghien. La police se trouve sur place.

Plusieurs personnes ont été blessées à la suite de coups de feu à Paris, rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement. Un homme a été interpellé, selon une source policière. Sur Twitter, la préfecture de police invite les Parisiens à « éviter le secteur » et à « laisser les services de secours intervenir ».

www.leparisien.fr

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