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15/12/22

Sa complice, sa femme, âgée de 37 ans, est condamnée à un an de prison dont six mois avec sursis et à une amende de 1 000 €. Au titre du préjudice moral, ils sont aussi condamnés à verser solidairement 158 400 € aux victimes.

Le loueur, 59 ans, est condamné à deux de prison dont un an avec sursis et à une amende de 10 000 €. Son immeuble confisqué, il n’a plus le droit d’acquérir un bien immobilier pendant dix ans. Il doit aussi verser 9 600 € aux victimes.

Si les 15 travailleurs étrangers ont obtenu un permis de séjour valable depuis le lancement de la procédure et commencé des formations, ils espèrent, un jour, être régularisés.

Depuis sa création, en 1994, le Comité contre l’esclavage moderne a accompagné plus de 1 000 victimes, dont 262 en 2021. Une enquête du Ministère de l’Intérieur fait état, en 2020, de 2 259 victimes de traite des êtres humains en France.

Ouest France

14/10/22

Ils sont 14 sur les bancs des parties civiles du tribunal correctionnel de Brest. Tous Africains, la plupart Ivoiriens (…), pris dans les filets de « Thénardier » du ramassage de volailles en Bretagne (…) Ces sans-papiers étaient une manne docile, pas chère et corvéable à merci. Tous suspendus à un mirage : une régularisation promise par le responsable de la société finistérienne Prestavic (que ses concurrents) avaient rebaptisé « Prestafrique ».

Tous assurent avoir été payés « entre 500 et 800 € » par mois, pour des moyennes de travail pouvant grimper jusqu’à « 16 heures par jour et six jours sur sept ». « J’étais ivre de fatigue », rapporte un Ivoirien, qui raconte sa chute, avec un dindon de 25 kilos dans les bras et « de l’ammoniac » qui lui éclabousse le visage. « Ma vie n’avait plus de sens », rapporte un autre (…). « Un de nos collègues a sauté du viaduc de Morlaix », souffle un ex-salarié.

Tous décrivent la même menace d’interrompre la procédure de régularisation (qui ne viendra jamais). « Tu veux repartir dans le premier avion ? », lance régulièrement le gérant. Toutes les victimes rapportent aussi les mêmes humiliations, les mêmes insultes. Les enregistrements, les mouchards dont a recours la compagne de la gérante, Ivoirienne, pour briser les tentatives de contestation. (…)

Les deux principaux prévenus, Marc Szambelan et sa compagne Alice Koutou, n’ont pas fait le déplacement. Aucun avocat ne les représente. (…) À leur encontre, quatre ans de prison ferme (…) Le jugement a été mis en délibéré au 7 décembre.

Le Télégramme

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