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Pour Danièle Obono, la question des abayas et des qamis dans les établissements scolaires est “une agitation autour de l’obsession qu’il y a en France pour tout ce qui a trait à la religion musulmane” (MàJ)

06/10/2022

01/10/2022

Les personnels de l’Éducation nationale peuvent «refuser» l’accès de l’établissement aux élèves portant une abaya, «un marqueur religieux», et doivent signaler les atteintes à la laïcité, a rappelé samedi la secrétaire d’État à la Citoyenneté Sonia Backès.  «Bien sûr que les abayas sont des marqueurs religieux», et celles qui portent ce vêtement (tenue traditionnelle qui se porte au-dessus des habits) «le font en provocation», a déclaré Sonia Backès sur Franceinfo. «Nous ne devons avoir absolument aucune tolérance» car la loi de 2004 «interdit les marqueurs religieux à l’école».

Le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a rapporté vendredi «une hausse des signalements» d’atteintes à la laïcité à l’école depuis la rentrée scolaire, «en particulier les signalements de port de vêtements», tels que «les abayas, qui semblent se multiplier», avait-il dit.

Pour la secrétaire d’État à la Citoyenneté, «il faut être pragmatique». «Est-ce que quand on n’est pas de religion musulmane, on porte des abayas? La réponse est ”non”. Donc on ne met pas de marqueur religieux à l’école».

Les abayas sont «interdites» et les chefs d’établissement «peuvent refuser» l’accès aux jeunes filles qui les portent, a-t-elle encore dit. Il est «important que tout remonte» et de «faire passer le message ”quand vous voyez des comportements pas conformes aux règles de la République, il faut le signaler”». «Je veux que les enseignants sachent que l’État sera là pour les protéger», a déclaré Sonia Backès.

Interrogée sur les dérives sectaires, la secrétaire d’État, qui a précisé avoir été elle-même «élevée par une mère membre de l’Église de Scientologie», a déclaré que l’on devait «mener un travail de sensibilisation des personnes elles-mêmes et (un travail) de signalement» par les représentants de l’État et par l’entourage. «Quand j’avais 13 ans, une amie m’a dit: ”est-ce que tu sais que c’est une secte?” Non, je ne savais pas. Cela permet justement de déclencher l’esprit critique».

Le Figaro

23/09/2022

C’est une affaire dont le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a fait peu de cas, mais dont ses services se sont emparés, prenant visiblement la chose au sérieux. Le pôle national «Valeurs de la République» de la Rue de Grenelle a récemment adressé plusieurs notes en direction des rectorats sur le port de tenues «ostensiblement» religieuses. Objectifs: appeler à la vigilance sur les atteintes à la laïcité et rappeler le cadre de la loi de 2004, qui interdit les signes et tenues religieuse dans l’enceinte scolaire.

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Reste que, en cette rentrée, les services centraux de l’Éducation nationale ont alerté les recteurs. Ils font état d’«une mobilisation sur les réseaux sociaux visant à remettre en cause la loi de 2004», selon une information de L’Express. En juin, lorsque le sujet des abayas avait émergé dans le grand public, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) – une reconstitution, en Belgique, du CCIF, collectif français dissout après l’assassinat de Samuel Paty – avait multiplié sur Twitter des témoignages de jeunes filles selon lui «discriminées». L’abaya, cette tenue rattachée au wahhabisme – doctrine prônant une pratique rigoriste de l’islam -, est présentée par le collectif comme une simple tenue «culturelle». Quand les défenseurs de la laïcité y voient sans équivoque un vêtement religieux.

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Dans une seconde note adressée aux recteurs, datée du 16 septembre, que Le Figaro a consultée, le pôle «Valeurs de la République» du ministère revient sur le sujet. Il souligne que les abayas et les qamis sont habituellement portés dans les mosquées lors de cérémonies religieuses, et fait état de pressions parfois exercées sur des élèves. Il rappelle la jurisprudence, ainsi que son «vade-mecum» sur la laïcité. Ce texte de référence précise que, outre les signes religieux ostentatoires, sont également interdits ces signes ou tenues qui ne sont «pas à proprement parler religieux» mais portés «pour manifester ostensiblement une appartenance religieuse». Dans cette catégorie entrent les abayas mais aussi les bandanas et les bandeaux couvrant les cheveux. Il recommande enfin le dialogue avec les élèves concernés, mais la non-négociation sur les modalités de port de ces tenues. Un discours de fermeté qui tranche avec la prudence du ministre.

Le Figaro


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