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Saint-Denis (93) : le cortège de mariage dégénère en rodéo sauvage sous les fenêtres de la mairie (MàJ : Coincé au milieu avec sa famille, Vincent, un touriste, témoigne)

29/07/2022 : La frayeur de ces touristes, coincés au milieu d’un rodéo urbain à Saint-Denis. Vincent, un touriste, témoigne : « Je ne pouvais pas défendre ma famille. On se sent humilié. »


28/07/2022 : Le Parquet ouvre une enquête pour violences aggravées en réunion avec armes

Le parquet de Bobigny a décidé d’ouvrir une enquête sur la base de « violences aggravées », par deux éléments : elles ont été « commises en réunion et avec arme », précise-t-il. En l’occurrence, les véhicules sont considérés comme des armes par destination. Pour le délit de violences aggravées, les auteurs encourent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

À ce stade, aucun participant au rodéo n’a été interpellé. Le travail des enquêteurs pourrait être compliqué par la présence d’un grand nombre de voitures de location repérées dans le cortège, dont une majorité de berlines de luxe immatriculées en Pologne. Des véhicules réputés difficilement traçables, en raison de l’incertitude planant sur le détenteur du contrat de location.

Le Parisien

27/07/2022 : « On a frôlé la mort » piégées par le rodéo urbain, Michèle et sa famille vont porter plainte

La famille qui s’est retrouvée vendredi au beau milieu du rodéo sur le parvis piéton de l’hôtel de ville a eu la peur de sa vie. L’habitante de La Rochelle (Charente-Maritime), qui se trouvait là avec ses enfants et son arrière-petite-fille de 1 an, témoigne de leur traumatisme.

Le Parisien


26/07/2022

Klaxons et pneus hurlants, passagers vêtus de blanc assis sur le rebord des portières de berlines de luxe. Vendredi après midi, un bruyant manège démarre sur le parvis piéton de la mairie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Des toits des véhicules ou par les fenêtres, des drapeaux aux couleurs rouge, jaune et vert pavoisent. Les conducteurs font des cercles concentriques et se rapprochent petit à petit de trois personnes et d’un enfant dans une poussette, plantés au beau milieu de la place et tétanisés par ce jeu dangereux. On voit un instant l’un d’eux cacher son visage entre ses mains.

Alertée par les bruits de klaxon, Katy Bontinck, la première adjointe au maire, filme la scène depuis l’hôtel de ville. On entend quelqu’un dire : « Ah putain, les gens ils vont se faire buter. » Le cortège d’une dizaine de véhicules abrite les invités d’un mariage qui a dégénéré en rodéo urbain. Il s’engouffre dans la rue de la République, une artère commerçante du centre-ville. Des détonations se font entendre : des tirs de mortier qui éclatent sur le passage des mariés et de leurs amis. Un véritable feu d’artifice fuse au pied du KFC, un fast-food toujours très fréquenté.

Ulcérés par ces débordements, les représentants de la ville de Saint-Denis ont saisi le procureur au titre de l’article 40 pour « un rodéo qui aurait pu très très mal finir », déclare Katy Bontinck. Il stipule que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ». La municipalité lance aussi un appel à témoins en direction des piétons qui étaient sur la place. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.

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Le Parisien

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