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28/01/2022

Partager un vestiaire avec la nageuse transgenre Lia Thomas est devenu un point de discorde pour certaines de ses coéquipières de l’Université de Pennsylvanie, qui se sentent mal à l’aise de se changer dans un espace privé avec une personne en transition de genre, peut révéler le DailyMail.com.

C’est vraiment gênant parce que Lia a toujours des parties du corps masculines et est toujours attirée par les femmes”, a déclaré une nageuse de l’équipe dans une interview exclusive au DailyMail.com.

Lia a dit à ses coéquipiers qu’elle sortait avec des femmes.

Bien que Lia se couvre parfois d’une serviette, la nudité est assez présente selon la nageuse. Elle et d’autres personnes ont eu un aperçu de ses parties intimes.

Elle a déclaré que les membres de l’équipe ont fait part de leur inquiétude à l’entraîneur, en essayant d’obtenir l’expulsion de Thomas du vestiaire féminin, mais sans résultat.

Plusieurs nageuses ont soulevé la question, à plusieurs reprises”, a déclaré la nageuse d’UPenn. Mais on nous a dit en gros que nous ne pouvions pas ostraciser Lia en l’empêchant d’aller dans le vestiaire et que nous ne pouvions rien y faire, que nous devions en gros nous résigner et l’accepter, ou que nous ne pouvions pas utiliser notre propre vestiaire.

C’est vraiment énervant parce que Lia ne semble pas se soucier de ce que les autres ressentent”, poursuit la nageuse. Les 35 autres sont censées accepter d’être mal à l’aise dans leur propre espace et vestiaire pour les sentiments d’une seule personne.

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“L’école était tellement concentrée sur le fait de s’assurer que Lia aille bien, et de faire tout ce qu’elle puisse faire pour elle, qu’elle n’a même pas pensé au reste d’entre nous “, a déclaré la coéquipière au DailyMail.com.

“C’est comme si les femmes qui avaient construit ce programme et les personnes qui étaient là avant Lia ne comptaient pas. Et c’est frustrant parce que Lia ne semble pas vraiment être dérangée par toute cette attention, pas du tout. En fait, on dirait qu’elle aime ça. Cela nous affecte toutes bien plus que cela ne l’affecte elle.”

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Daily Mail


25/01/2022

Lia Thomas enchaîne depuis des mois les performances dans les bassins universitaires américains. Mais cette nageuse transgenre se retrouve au centre d’une vive controverse, accusée d’être injustement avantagée parce que née homme.

La polémique, qui pose à nouveau la délicate question de la place des sportifs transgenres, a déjà poussé la NCAA, l’organisation régissant le sport universitaire, puis USA Swimmings, la fédération américaine de natation, à promettre un nouveau règlement.

Le tout sur fond d’offensive d’hommes politiques conservateurs. «Nous interdirons aux hommes de participer à des compétitions féminines», a ainsi lancé Donald Trump, le 15 janvier, lors d’un meeting dans l’Arizona.

Sans la nommer, mais en la qualifiant au masculin, l’ancien président a ensuite pointé Lia Thomas, étudiante de 22 ans à l’Université de Pennsylvanie et membre de l’équipe féminine de natation depuis septembre 2021, après avoir concouru chez les garçons.

Dans l’une de ses rares interviews, sur le podcast «TheSwimSwam», elle explique avoir réalisé qu’elle était «trans» à l’été 2018 mais avoir d’abord voulu continuer à nager chez les hommes. «Cela m’a causé beaucoup de détresse (…). Je n’étais plus capable de me concentrer sur la nage, sur les études, sur mes amis», a-t-elle raconté. Elle entame sa transition en mai 2019, avec un traitement hormonal.

Pour sa première saison chez les femmes, Lia cartonne. Début décembre, à Akron (Ohio), elle réalise les meilleures performances de l’année sur 200 yards (183 mètres) libre (1’41’’93) et sur 500 yards (457 mètres) libre (4’34’’06). Samedi, à Harvard (Cambridge, Massachusetts), elle a encore brillé en remportant les 100 et 200 yards libre.

L’étudiante respecte les règles de la NCAA, qui autorisent les femmes transgenres à concourir après un traitement de suppression de la testostérone pendant au moins un an. Pas suffisant pour certains, surtout dans un sport de puissance comme la natation, parce que sa transition a été entamée après la puberté.

Des temps proches

«Lia est sur-performante dans les épreuves féminines», a écrit le Women’s sports policy working group, qui revendique de défendre le sport féminin, dans un courrier à la NCAA. Il se fonde sur une étude, non encore publiée dans un journal scientifique, qui a passé en revue les temps de la nageuse.

«Ses temps post-transition à ce jour (…) restent trop proches de ses meilleurs temps pré-transition dans les épreuves masculines, par rapport à l’écart de performance entre les athlètes masculins et féminins» en sport universitaire, ajoute le groupe, qui compte dans ses rangs l’ancienne quadruple médaillée olympique de natation (Los Angeles, 1984), Nancy Hogshead-Makar.

(…) 20min.ch

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