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17/02/2023

L’accusé avait fauché des militaires de la mission Sentinelle qui s’apprêtaient à partir en patrouille, avant de prendre la fuite et d’être interpellé.

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné en appel vendredi 17 février l’Algérien Hamou Benlatreche à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers, pour avoir blessé six militaires en 2017, confirmant le verdict de première instance.

(…) La cour présidée par Emmanuelle Bessone, une magistrate aguerrie dans les affaires de terrorisme, a assorti sa condamnation d’une interdiction définitive du territoire français pour l’accusé à l’issue de sa peine. En première instance, M. Benlatreche, 42 ans, avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers. «Merci Madame la présidente», a dit Hamou Benlatreche, en français, à l’annonce du verdict.

Le Figaro


13/02/2023

Ses proches ont décrit aux enquêteurs un musulman très pratiquant mais qui n’était « pas du tout radicalisé ». 

Les cheveux noirs, coiffés très court, chemise grise, moustache, Hamou Benlatreche, un Algérien de 42 ans, est jugé en appel pour « tentative d’assassinats terroriste ». En première instance, cet ancien chauffeur VTC avait été condamné à trente ans de réclusion assortis d’une peine de sûreté de vingt ans, pour avoir foncé avec sa voiture dans un groupe de militaires participant à l’opération Sentinelle, à Levallois (Hauts-de-Seine) en août 2017. Six d’entre eux ont été blessés, dont deux grièvement.

« Est-ce que, aujourd’hui, vous reconnaissez les faits ou vous les contestez toujours ? » lui demande la présidente après avoir résumé les faits. « Je ne reconnais rien de ce que vous avez dit », répond l’accusé par la voix de son interprète. Hamou Benlatreche, qui souffre d’une grave malformation des vaisseaux sanguins du cerveau, a toujours prétendu qu’il s’agissait d’un « accident ». Selon lui, il circulait au volant de sa BMW série 2 Gran Tourer à la recherche de clients lorsque vers 8h, il a été pris d’un malaise.

Son véhicule est quelques heures plus tard géolocalisé dans le Nord. Les policiers l’encerclent pour le forcer à s’arrêter, mais l’accusé refuse d’obtempérer et de couper le contact. Craignant qu’il ne saisisse une arme ou ne déclenche un engin explosif, les fonctionnaires ouvrent le feu sur lui à une dizaine de reprises. Hamou Benlatreche est touché. 

Les experts ont conclu que sa version des faits, survenus en pleine vague d’attentats djihadistes en France, « n’était pas plausible sur le plan médical ». D’autre part, les images captées par les caméras de surveillance de la ville montrent qu’il roulait à faible allure puis qu’il a accéléré brusquement tout en se déportant vers la droite en direction des soldats. Les victimes assurent d’ailleurs qu’il n’avait pas perdu connaissance : elles se rappellent bien avoir perçu « le regard de quelqu’un qui voulait en découdre ». L’enquête a aussi révélé qu’Hamou Benlatreche avait effectué des repérages sur les lieux trois jours auparavant. 

20 minutes


13/12/21

Hamou Benlatreche a été condamné, lundi 13 décembre à Paris, à trente ans de réclusion assortis d’une peine de sûreté de 20 ans pour “tentative d’assassinats terroristes” de militaires de l’opération Sentinelle en août 2017 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), blessant six d’entre eux.

“L’action de percuter les militaires était volontaire et ne pouvait s’expliquer par un malaise fugace”, a jugé le président de la cour d’assises spéciale, qui a également prononcé une interdiction définitive du territoire français pour cet Algérien de 41 ans, arrivé en France en 2009.

Hamou Benlatreche était jugé depuis une semaine pour “tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste”. Le 9 août 2017, au volant de son VTC, il avait fauché des militaires de l’opération Sentinelle qui s’apprêtaient à partir en patrouille, avant de prendre la fuite et d’être interpellé, cinq heures plus tard, près de Calais (Pas-de-Calais).

Six militaires ont été blessés, dont trois sérieusement, et au total neuf d’entre eux sont reconnus comme “victimes potentielles”, a déclaré vendredi le président de la cour.

(…) France Info


07/12/21

Au premier jour de son procès à Paris pour “tentative d’assassinat terroriste”, Hamou Benlatreche, qui avait blessé six militaires en 2017 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) en fonçant sur eux avec sa voiture, a assuré être venu en France pour se “soigner, pas pour faire des problèmes”.

Cet Algérien de 41 ans, qui soutient avoir perdu le contrôle de son véhicule à cause d’un malaise, malgré deux expertises jugeant cette version non vraisemblable, est revenu lundi sur son parcours marqué par des problèmes de santé depuis 2001 – un cavernome cérébral, une malformation des vaisseaux sanguins du cerveau, non opérable. (…)

“En 2009, j’ai obtenu mon visa et je suis venu dans ce pays uniquement pour me soigner, pas pour faire des problèmes”, a ajouté Hamou Benlatreche.

Il travaille alors sur les marchés. Il est nourri et logé grâce au réseau de solidarité de la mosquée qu’il fréquente. L’enquêtrice retraçant sa personnalité décrit un homme sans amis, recherchant la solitude et la tranquillité, se rendant tous les jours à la mosquée Ennour de Sartrouville (Yvelines), proche de son domicile de Bezons (Val-d’Oise).

Plusieurs éléments du dossier mettent toutefois à mal cette explication: les images de vidéo-surveillance de Levallois du 9 août 2017, montrant une voiture circulant à faible allure puis accélérant brusquement tout en se déportant vers la droite, où se trouvait un groupe de militaires de l’opération Sentinelle, devant leur local. Les témoignages des militaires visés, qui assurent que le conducteur n’a “pas perdu le contrôle de son véhicule” et décrivent son “regard déterminé”. Ou encore les analyses de géolocalisation montrant sa présence près du lieu de l’attaque les jours précédents, sans lien avec son activité de VTC, signe pour l’accusation d’une “préméditation”.

(…) Six des militaires présents seront blessés, dont trois sérieusement, avec des fractures aux lombaires pour l’un, un pneumothorax et des fractures costales pour le deuxième et une fracture de la clavicule pour le troisième.

AFP / Orange

Merci à Hughes

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