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01/10/2021

Deux hommes ont été condamnés vendredi 1er octobre à 17 ans de prison ferme par la cour d’assises de l’Oise pour avoir torturé et laissé pour mort un étudiant à qui ils voulaient extorquer son code de carte bancaire. Les jurés ont été plus sévères que l’avocate générale, qui avait requis 15 ans contre Marvin T. et Montassar H., âgés de 23 ans au moment des faits. Les deux accusés ont indiqué qu’ils feraient appel, la défense jugeant la peine «excessive».

La troisième accusée, Emilie D., âgée de 17 ans à l’époque, a pour sa part écopé de cinq ans, dont trois avec sursis probatoire de 3 ans et un aménagement pour la partie ferme. Elle ne fera pas appel. «J’ai été entendu. C’est ce que j’attendais de ce procès. Je me sens libéré, je vais pouvoir passer à autre chose», a réagi Guillaume G., en disant «espérer que cette sanction permettra aux accusés de changer». Pour son avocat, Me Matthieu Chirez, qui a dénoncé lors de sa plaidoirie «un projet criminel global avec des actes de torture et de barbarie», «cette décision d’un jury populaire rappelle la gravité des faits». […]

Le Figaro

28/08/2021

« Ils peuvent bien s’excuser, je veux qu’ils soient jugés et qu’ils soient punis », a déclaré Guillaume Garnier, la victime, lundi 27 septembre au tribunal judiciaire de Beauvais. Cette semaine, deux hommes, Motassar H. et Marvin T., âgés de 23 ans au moment des faits, en détention provisoire, et une jeune femme, Emilie D., 17 ans à l’époque, seront jugés pour des faits d’enlèvement, séquestration, tortures et actes de barbarie, extorsion et vol. Un dernier complice, K., âgé de 14 ans en 2017, sera jugé ultérieurement par un tribunal pour enfants.

Dans la nuit du 18 au 19 avril 2017, la victime, étudiante, est enlevée par quatre individus alors qu’il sort d’un bar parisien. Conduit dans un champ à Boran-sur-Oise, non loin de Chantilly, il sera dénudé, violemment frappé, brûlé avec un mégot de cigarette, ses bourreaux tenteront de lui crever les yeux à l’aide d’une clé avant de procéder à des sévices sexuels. Tout ça pour obtenir son code de carte bancaire. Ils ne parviendront pas à le faire craquer et l’abandonneront au petit matin par -4º. Il sera découvert, ensanglanté, en hypothermie et totalement désorienté, par une riveraine qui appellera les secours.

Lors de ce premier jour d’audience, Emilie D., qui comparaît libre, a reconnu sa présence mais a contesté les faits de violences et de vol. Motassar H., conducteur du véhicule Audi A3 rouge qui a emmené la victime dans l’Oise, serait, selon ses comparses, à l’origine du plan machiavélique, ce qu’il a nié ainsi que les coups portés. Marvin T., lui, a reconnu les violences mais s’est caché derrière sa consommation d’alcool et de cannabis : « Je n’étais pas dans mon état normal. » Le quatrième mis en cause, K., entendu en qualité de témoin, a déclaré : « Il criait, il avait mal. J’ai pas pris conscience de la gravité sur le moment. » Alcoolisé à la vodka, il frottera la clé sur la terre pour tenter d’en ôter le sang de la victime. Celle-ci sera entendue mardi.

Courrier Picard


26/09/2021

À 29 ans, Guillaume est ce qu’on peut appeler une force de la nature. « Un garçon d’une résilience incroyable », hallucine son avocat, Maître Matthieu Chirez. Pourtant, derrière le sourire éclatant et costume impeccable se cache un jeune homme qui a vécu l’horreur. Torturé pour son code de carte bleue dans un champ de l’Oise, où il a été retrouvé nu et ensanglanté, il s’apprête à faire face à ses bourreaux, dont le procès s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises des mineurs, à Beauvais (Oise). « Je n’attends que ça », confie Guillaume, prêt à revivre pendant cinq jours le récit d’une nuit de barbarie. […]

Article abonnés Le Parisien


29/04/2017

Les quatre auteurs présumés de l’enlèvement, suivi de tortures, d’un étudiant de Paris viennent d’être interpellés dans l’Oise et le Val-d’Oise.

Tentative d’assassinat, vol, séquestration et tentative d’extorsion, accompagnés d’actes de tortures et de barbarie… Telles sont les lourdes charges qui pèsent sur quatre jeunes gens soupçonnés d’avoir fait subir un véritable calvaire à un étudiant de 25 ans enlevé à Paris.

Les auteurs, deux mineurs et deux majeurs originaires respectivement du Val-d’Oise et de l’Oise, ont été appréhendés ce mercredi et mis en examen dans la foulée au terme d’une enquête menée conjointement par les gendarmes de Chantilly dans l’Oise, avec leurs collègues du Val-d’Oise et les services de police parisiens.

Les faits remontent au 19 avril au matin. Un jeune homme, entièrement dévêtu et portant des traces de blessures et de brûlures sur plusieurs parties du corps, est découvert par une promeneuse dans un bois proche de la commune de Boran-sur-Oise dans l’Oise.

«La victime souffrait de nombreuses fractures dont certaines avaient causé des lésions organiques, son état laissait penser qu’il avait fait l’objet non seulement de violences mais également d’actes de torture», précise Amélie Cladière, procureur de la République de Senlis. (…)

Le Parisien

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