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18/11/2021

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a aggravé mercredi la condamnation de Karim Zéribi, un ex-élu marseillais, connu également pour ses chroniques sur RMC, en lui infligeant trois ans de prison avec sursis et une amende de 80 000 euros pour abus de confiance et abus de biens sociaux.

La cour a également prononcé une privation des droits civils et civiques dont son éligibilité pour une durée de cinq ans ainsi qu’une interdiction de gérer pour la même durée. Elle a aussi ordonné la confiscation en valeur de son domicile marseillais à concurrence de 109 000 euros.

Directeur de l’engagement sociétal et de la transition écologique de la SNCF, Karim Zéribi est reconnu coupable d’avoir détourné à son profit politique des subventions versées par des collectivités territoriales à deux associations qu’il avait créées en 2001 et dont il avait ensuite abandonné la présidence.

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Sud-Ouest


04/09/2021

Qui est le vrai décideur ? Lancinante, la question est revenue devant la cour d’appel d’Aix qui re-jugeait, hier, Karim Zéribi, 54 ans, ex-député européen (EELV) et ancien conseiller municipal (DVG) de Marseille. Au cœur des débats : la façon dont l’élu a géré entre 2007 et 2012 les deux associations Agir pour la citoyenneté (APC) et APC-Recrutement (APCR). Dans son jugement du 9 septembre 2020, Karim Zéribi avait été sévèrement tancé en première instance par le tribunal qui avait considéré qu’il avait “détourné des fonds publics pour les affecter à des dépenses clairement personnelles et destinées à accompagner ses ambitions politiques”. Il avait écopé de deux ans de prison avec sursis, de 50 000 euros d’amende, de 3 ans d’inéligibilité et de 5 ans d’interdiction de gérer.

Karim Zéribi s’est défendu hier d’être le gérant de fait de ces associations, lui qui avait d’autres occupations, sur RMC (Les Grandes Gueules) et passait souvent son temps ailleurs, “jamais à 100 %” à Marseille.

Dès après le délibéré, l’an dernier, il avait dénoncé “une mauvaise farce”. Costume bleu et verbe fluide, il a rentré ses colères d’hier. Au titre de l’abus de confiance et de l’abus de biens sociaux, il encourt même jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende. À la barre, Karim Zéribi bataille ferme. Il affirme avoir dû se battre “sur du vide, contre des rancœurs”. Des salariés qui travaillaient pour lui ont dit que sans cesse “l’action associative était polluée par l’action politique”. “Il voulait absolument obtenir des subventions. C’était son idée fixe”, a témoigné l’un d’eux en cours d’enquête.

Devant ses juges, Karim Zéribi est revenu hier sur “une enquête à charge” pour “orienter les dires dans un axe négatif sur ma personne”.

“L’association a été créée à Paris en 2005, insiste le mis en cause. Franchement, si ça avait été pour me présenter à Marseille en 2012, j’aurais été un sacré visionnaire.” L’avocate générale Élisabeth Liard a fustigé “des structures de façade” et des “gérants de paille”, non sans avoir dressé l’inventaire des projets jamais réalisés, tels le Parlement des quartiers ou Un Patron pour Marseille. Elle a réclamé contre lui 2 ans de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende, 5 ans d’inéligibilité, 5 ans d’interdiction de gérer et la confiscation de son domicile marseillais.

En défense, Me Olivier Pardo a contesté toute démarche électoraliste et plusieurs fois pointé “des impressions”, “des sentiments négatifs”. L’arrêt a été mis en délibéré.

La Provence


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