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Tunisie : après le coup de force du président, le parti d’inspiration islamiste se dit prêt à la tenue d’élections anticipées (MàJ)

28/07/2021

Le parti d’inspiration islamiste a appelé à un dialogue national pour faire sortir le pays des crises politique, sociale, économique et sanitaire qui le secouent.

La principale formation politique au Parlement tunisien a préconisé, mardi 27 juillet, des élections anticipées après le coup de force du président Kaïs Saïed. Ce dernier avait décidé, dimanche, de limoger le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de suspendre le travail de l’Assemblée pour trente jours et de lever l’immunité parlementaire des députés, tout en prenant les rênes du ministère public.

Au lendemain de violents affrontements entre partisans du président et opposants, le parti d’inspiration islamiste Ennahda s’est donc dit « prêt à la tenue d’élections législatives et présidentielle anticipées simultanées, afin de garantir la protection du processus démocratique et d’éviter que tout retard ne serve de prétexte au maintien d’un régime autocratique ». Ennahda a aussi appelé à un dialogue national pour faire sortir le pays de ses crises : politique, sociale, économique et sanitaire.

Le coup de force du président Kaïs Saïed avait été approuvé par de nombreux Tunisiens en colère contre le gouvernement notamment pour sa gestion de la crise du Covid-19, la Tunisie ayant l’un des taux de mortalité les plus élevés au monde. Mais d’autres ont fait part de leurs craintes d’un retour à la dictature dans la jeune démocratie, un peu plus de dix ans après le soulèvement populaire qui a mené à la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

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Le Monde


27/07/2021


26/07/2021


L’islamiste Rachaed Ghannouchi, président de l’Assemblée nationale tunisienne, accuse le président Kais Saied de “coup d’Etat contre la révolution et la Constitution” et assure que “les partisans d’Ennahdha et le peuple tunisien défendront la révolution”


25/07/2021

Le président Saïed annonce un « coup d’Etat constitutionnel »

C’est un séisme politique et institutionnel qui secoue le pays en ce soir historique du 25 juillet 2021 : le président de la République Kaïs Saïed annonce en marge d’une réunion convoquée en urgence avec des généraux militaires et civils qu’il a décidé, « conformément aux dispositions de l’article 80 », de geler les travaux du Parlement et de lever l’immunité sur tous les députés.

En vertu de cette interprétation du même article 80, Saïed a également annoncé préside désormais le ministère public afin de poursuivre en justice les députés ayant des affaires en cours. Mais il aussi  ajouté qu’il présidera le pourvoir exécutif, aidé par un gouvernement dirigé par un chef de gouvernement qu’il désignera lui-même. En clair, cela signifie la révocation du chef du gouvernement, un point hautement polémique selon des constitutionnalistes, le pays n’étant pas sous un régime présidentiel.

Le président élu fin 2019 capte ainsi la gronde populaire qui s’est illustrée aujourd’hui encore contre le parti islamiste Ennahdha, principal formation de la coalition gouvernementale, une colère qui s’est encore illustrée en ce jour de commémoration de la fête de la République par des manifestations et protestations violentes. Le gouvernement Mechichi fut également affaibli par sa gestion calamiteuse de la pandémie.

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Le Courrier de l’Atlas

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