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« Bicot », altercation à Dole : 1 an de prison ferme en appel pour Bernard D., 72 ans, et relaxe pour Adil Sefrioui (MàJ)

18/11/2021

En avril dernier, à Dole (Jura), un retraité de 72 ans, Bernard Demougeot, avait foncé en voiture sur un père de famille après l’avoir traité de “sale bicot”.

Il a été condamné ce jeudi à trois ans de prison, dont un ferme, rapporte L’Est Républicain. C’est moins qu’en première instance, où il avait été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Le septuagénaire purgera sa peine de prison à son domicile, en raison de son âge et de son état psychologique. Il avait fait une tentative de suicide peu après les faits.

Par ailleurs, les peines complémentaires prononcées en première instance ont été confirmées soit “une annulation de trois ans du permis de conduire, la confiscation du véhicule, une interdiction de port d’arme de quinze ans, ainsi qu’une inéligibilité de 5 ans”.De son côté, la victime, Adil Sefoui, un électricien de 42 ans, a été entièrement relaxé.

Le Dauphiné

 


06/07/2021

«Ça soulage.» C’est sans explosion de joie que Lætitia Sefrioui et son mari ont accueilli la nouvelle.

Le retraité dolois, Bernard Demougeot, qui avait percuté Adil Sefrioui, le 21 avril dernier, à Dole, a été condamné ce mardi à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis. Un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre afin qu’il soit incarcéré.

Le retraité dolois, Bernard Demougeot, qui avait percuté Adil Sefrioui, le 21 avril dernier, à Dole, a été condamné ce mardi à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis. Un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre afin qu’il soit incarcéré.

Adil Sefrioui a quant à lui été condamné à 600 euros d’amende, dont 200 avec sursis, pour injures.

[…]

Lors d’une plaidoirie magistrale ponctuant une audience marathon de plus de 8 heures, Me De Stefano, l’avocat de Bernard Demougeot emprunté à l’humoriste controversé Dieudonné, s’était engouffré dans la brèche pour dénoncer un « cirque médiatique » autour d’une affaire qui reposerait sur « des préjugés »…

Une peine bien au-delà des réquisitions

Cela n’a pas été l’avis du tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier qui a condamné ce mardi 6 juillet le septuagénaire jurassien à cinq ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis et décerné un mandat d’arrêt afin qu’il soit incarcéré. Soit bien au-delà des réquisitions du procureur de la République, Lionel Pascal, qui s’était arrêté à 4 mois

Est-Républicain / Libération


29/06/2021


23/06/2021

Le tribunal correctionnel de Lons-Le-Saunier dans le Jura, jugeait ce 22 juin deux hommes qui ont eu une altercation violente le 21 avril 2021 à Dole.

France3

Le procureur demande pour les violences pour Adil Sefrioui 300€ d’amende dont 200 avec sursis. Pour injures, 300€ d’amende dont 200 avec sursis et pour dégradation 500 € d’amende intégralement assortis de sursis.

Pour l’autre prévenu, Bernard D., 6 mois d’emprisonnement dont 2 avec sursis simple sont requis. Pour les 4 mois ferme, le procureur requiert une détention à domicile, ainsi qu’une suspension de permis pour une durée de 6 mois.

La décision est mise en délibéré le 6 juillet, à 8h30


Extraits du procès :


10/06/2021

Renversé par un retraité dolois le 21 avril dernier, Adil Sefrioui est à son tour renvoyé devant le tribunal le 22 juin, poursuivi par le parquet.

[…]

Parce qu’il a refusé le rappel à la loi, le parquet a décidé de poursuivre Adil Sefrioui devant le tribunal pour injure publique, violence sans ITT et dégradation du bien d’autrui. Ce que nous a confirmé ce lundi 7 mai Lionel Pascal, procureur du Jura. L’affaire s’était envenimée après que le retraité avait garé sa voiture devant le domicile de la famille Sefrioui pour aller prendre des photos du quartier.

Comme le sous-entendait la défense du retraité le 28 mai dernier devant le tribunal de Dole, si la vidéo montre ce dernier fonçant sur Adil Sefrioui, elle ne montre pas le début du différend, au cours duquel Adil Sefrioui aurait insulté et bousculé le retraité.

Le Progrès


Human Rights Media


03/05/2021

Communiqué du CCIE « Collectif contre l’islamophobie en Europe » du 03 Mai 2021 :

En tant qu’organisation de défense des droits humains et de lutte contre le racisme et l’islamophobie, le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe a décidé de se constituer partie civile dans le procès contre l’homme qui a percuté M. Adil Sefrioui, le 21 avril 2021 à Dole, en France. 

Au-delà de la violence meurtrière de cet acte, le CCIE souhaite mettre en lumière la minimisation qui a été faite de ce racisme ainsi que le contexte qui a rendu possible cette tentative de meurtre justifiée par des propos racistes que l’on croyait révolus (bicot, etc.)

Comme si le racisme antiarabe ou antimusulman était moins grave qu’un autre type de racisme, les réactions médiatiques et politiques qui ont suivi cet acte ont été sensiblement moins fermes que ce qu’on pouvait attendre, alors que le climat actuel en France porte une responsabilité manifeste : mesures liberticides et islamophobes proposées par le gouvernement, radicalisées par le Sénat, libération de la parole islamophobe dans certains médias (Valeurs actuelles, Le Figaro, etc.) et groupuscules identitaires (Génération identitaire, Printemps républicain, etc.), menaces contre les lieux de culte musulman, etc.

Penser qu’il n’y a aucun lien entre l’acte raciste et la construction du problème musulman en France, c’est refuser de voir la réalité politique et sociologique de la banalisation de la haine contre les musulmans. L’actualité juridique montre qu’il y a encore du travail : alors que des identitaires voient leur condamnations confirmées (Catherine Blein et Christine Tasin condamnées pour apologie du terrorisme), un non-lieu est rendu dans le procès de l’attentat terroriste de Bayonne, alors que l’on est en droit de savoir si la responsabilité dépasse la seule action du terroriste décédé en prison.

C’est dans le but de questionner les responsabilités et les idéologies racistes qui sont à l’œuvre dans cette tentative de meutre qu’il importe pour le CCIE de se porter partie civile dans le procès de Dole.

CCIE

Le CCIF lance officiellement son nouveau site en Europe baptisé CCIE

IQNA


29/04/2021

Le témoignage de la victime dans TPMP est contredit par le parquet :

France Info

Extrait :

Passage en entier :


Twitter France

Me Schwerdorffer souhaite une ouverture d’instruction pour tentative d’assassinat :

« Je n’exclus pas de soulever l’incompétence du tribunal à l’audience du 28 mai », lâche Me Randall Schwerdorffer, avocat choisi par Adil Sefrioui pour défendre ses intérêts. « Je ne veux pas que l’on bâcle judiciairement cette affaire, les faits sont trop graves. Vu les éléments en notre possession dont la vidéo tellement éloquente et les explications pitoyables du prévenu, on ne peut pas ne pas soulever la question de la tentative d’assassinat ! »

“Mon client a surtout eu de la chance !”

L’avocat bisontin envisage donc d’avancer à l’audience l’incompétence matérielle du tribunal correctionnel en vue de la saisine d’un juge d’instruction, l’ouverture d’une information judiciaire pour tentative d’assassinat. « J’ai l’impression », explique Me Schwerdorffer, « que l’on se dit, ce n’est pas trop grave, après tout il est vivant… Mais mon client a surtout eu de la chance ! »

L’Est Républicain


28/04/2021

https://streamable.com/petlvq

Il a nié avoir photographié le domicile ou les enfants de la victime, ce qui a été confirmé par l’analyse de son appareil photo, selon le parquet.

Il a également indiqué souffrir de “difficultés auditives” et n’avoir pas compris l’objet du mécontentement de l’homme et de son épouse. Il a soutenu avoir été lui-même victime de violences. Il a également expliqué avoir voulu effrayer son interlocuteur avec son véhicule, et “l’avoir percuté sans le vouloir”, après avoir été “ébloui”.

FranceInfo

L’homme, âgé de 72 ans, est prévenu de violences volontaires avec arme et injures racistes. Il dit avoir seulement voulu frôler sa victime et avoir perdu le contrôle suite à un éblouissement.

Déféré au parquet de Lons-le-Saunier, en début d’après-midi ce mercredi 28 avril, à l’issue de 48 heures de garde à vue, l’agresseur d’Adil Sefrioui, à Dole, s’est vu remettre une convocation devant le tribunal correctionnel de cette même ville pour le 28 mai. Il devra y répondre de la prévention de violences volontaires avec arme et injures à caractère racial. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à proximité du domicile de la victime.

L’Est Républicain


C’est son épouse qui, depuis la cuisine, a, la première, repéré cet homme étrange qui, de l’autre côté de la rue Lombard, prenait des photographies de leur maison, alors que leurs 4 enfants, âgés de 7 à 12 ans, jouaient sur la terrasse. Adil, qui ne travaille pas ce jour-là, sort, constate et fait le tour du pâté de maison pour rejoindre l’individu et lui demander à voir les images prises, intrigué. Il n’y a en effet pas grand-chose d’extraordinaire à photographier de ce côté-ci de la ville.

L’interpellation déplaît visiblement à cet homme âgé qui brandit un gros appareil reflex muni d’un zoom. « Il m’a dit aussitôt ‘’aaah, bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui !’’ Ça m’a choqué. Les gens sont gentils d’habitude, ils me disent ‘’on n’aime pas les Arabes mais toi on t’aime bien’’. J’ai du mal à leur en vouloir. Mais là, c’était différent, j’ai crié à ma femme d’appeler la police. »

[…]

L’Est Républicain

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