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09/11/2021

28/05/2021

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Une autre étude passionnante publiée jeudi éclaire sous un jour nouveau et favorable le système de redistribution français. Aujourd’hui, lorsqu’on regarde les inégalités de niveau de vie avant et après redistribution, on ne prend en compte que les transferts monétaires directs : prélèvements d’un côté (impôt sur le revenu, CSG, cotisations sociales), prestations de l’autre (minima sociaux, allocations familiales, retraites, assurance-chômage).

Pour la première fois, l’Insee y ajoute les transferts sociaux en nature (dépenses de santé et d’éducation) et les dépenses collectives (police, justice, services d’administration…). Ces services publics (gratuits ou délivrés à un coût plus faible que celui du marché), plus ou moins utilisés selon le niveau de revenu et le lieu de résidence, ont un fort impact redistributif. Ainsi « pour les 10 % les plus pauvres, les transferts en nature représentent 1,7 fois les transferts monétaires et contribuent à hauteur de 44 % au niveau de vie après transferts, contre 7 % pour les 10 % des individus les plus aisés », calcule l’Insee.

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Au total cependant, le système français est plus redistributif qu’on ne le pensait. « Sous l’angle de ce niveau de vie élargi, les deux tiers des individus reçoivent en moyenne davantage, en prestations et en services publics, qu’ils ne versent en impôts, taxes et contributions sociales, contre environ un tiers dans l’approche monétaire usuelle », d’après le rapport. Avant tout transfert, si l’on examine uniquement le revenu primaire des personnes, les 10 % les plus riches gagnent 13 fois plus que les 10 % les plus pauvres. Après les transferts monétaires directs usuels, ils gagnent 7 fois plus. Après les transferts élargis décrits ci-dessus, ils gagnent « seulement » 3 fois plus.

L’Opinion

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