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01/12/2020


29/11/2020


Le parquet de Paris a requis le placement en détention de trois policiers impliqués dans le tabassage de Michel Zecler pour violences volontaires avec arme, en réunion et à caractère raciste. Un quatrième policier a aussi été mis en examen

Trois jours après l’éclatement de ce scandale et dans un contexte politique tendu pour le gouvernement, le procureur de Paris Rémy Heitz a requis le placement en détention provisoire pour 3 des 4 policiers mis en cause dans les violences subies par Michel Zecler, le producteur de musique tabassé samedi 21 novembre à Paris.

Dimanche, en milieu de journée, après deux jours de garde à vue à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, la “police des polices”) les quatre hommes ont été transférés au tribunal judiciaire de Paris en vue de leur défèrement.

Sud Ouest


28/11/2020

La garde à vue des quatre fonctionnaires impliqués dans l’interpellation violente de Michel Zecler à Paris a été prolongée de 24 heures ce samedi. Selon nos informations, devant les enquêteurs de l’IGPN, ils ont défendu la légitimité de leur action.

Le Parisien


[…] Agé de 41 ans, Michel Zecler, qui a grandi à Bagneux, en région parisienne, a expliqué ce jeudi sur le plateau de “Touche pas à mon poste” qu’il était un homme sans histoires, même s’il avait eu quelques ennuis dans sa jeunesse qui l’avaient conduit en prison. […]

LCI


27/11/20

Le récit des policiers

Dans ce PV rédigé par un gardien de la paix, les policiers racontent avoir aperçu “un individu non porteur du masque qui se dirige d’un pas rapide vers la rue de Renaudes (…) L’individu ne cesse de jeter des coups d’œil en direction de notre véhicule sérigraphié, paraissant nerveux“. 

Les policiers racontent qu’ils décident de le contrôler “vu la réglementation concernant la lutte contre le Covid-19 et la mise en place du confinement“. “Nous nous dirigeons vers lui, revêtus de notre brassard police tout en lui déclinant notre qualité et intention à son égard. Une forte odeur de matière stupéfiante émane de sa personne. Il est porteur d’un gros sac en bandoulière de couleur marron“, précise le PV.

L’homme continue son chemin, et alors que nous tentons de le saisir par le bras pour le maintenir sur place, il se débat en nous repoussant à l’aide de ses mains et se précipite par la porte d’un établissement recevant du public” qui se révèlera être un studio d’enregistrement musical. “Dans son action, alors que nous tentons de l’intercepter, il nous entraîne de force dans l’enceinte du bâtiment“, racontent les policiers.

Le PV se poursuit par le récit de ce qui s’est passé dans le hall d’entrée du studio de musique. “Nous tentons d’interpeller l’individu avec peine. Celui-ci se débat et nous repousse à plusieurs reprises avec ses bras en tentant de nous porter des coups et en hurlant des prénoms comme pour solliciter de l’aide afin d’échapper à notre emprise. Nous tentons vainement de procéder à son menottage.

Ce dernier devient dangereux à notre égard, nous trouvant dans un milieu clos, qui ne nous permet que peu de mouvements, nous sommes contraints d’effectuer, via les gestes techniques et professionnels, une amenée au sol de l’individu (…) Dans la débâcle, l’homme tente à plusieurs reprises de se saisir de notre arme administrative, se trouvant dans un étui comportant une sécurité, ce qui entrave ses intentions. Il tente également de se saisir d’un objet se trouvant dans sa sacoche, sans succès et sans que nous ne puissions déterminer la nature de l’objet. L’individu hurle et nous donne des coups avec ses bras et ses jambes“, indique le PV.

Les trois policiers affirment avoir alors tenté de sortir du local, en vain. “L’individu continue de nous porter des coups avec ses bras et ses jambes et se met devant la porte de sortie, nous empêchant ainsi de quitter le local (…) Nous constatons la présence d’un escalier semblant donner sur un étage en sous-sol, d’où semble provenir soudainement une dizaine d’individus. Ces derniers crient à plusieurs reprises ‘on va vous défoncer’, ‘vous êtes morts’. Le brigadier tente de bloquer la porte d’accès donnant sur cet escalier, afin que la dizaine d’individus y restent bloqués, ces derniers étant susceptibles de représenter un danger imminent à notre égard“.

Le PV décrit une “situation de plus en plus critique“. “Nous recevons à plusieurs reprises des coups au niveau du visage, émanant de l’individu dont nous souhaitions initialement procéder au contrôle (…) Le brigadier et le gardien reçoivent également plusieurs coups portés par l’individu bloquant la porte d’accès extérieur, au niveau du ventre, des bras et du visage.

Ne parvenant toujours pas à nous extraire de ce local, le gardien se saisit de sa matraque télescopique et en porte plusieurs coups au niveau du ventre des jambes, des bras de l’homme. Ce dernier semble totalement insensible à la douleur et parvient à se saisir de la matraque télescopique par le bout. Il tente de s’en emparer (…) Le gardien effectue une saisie arrière sur l’individu et nous parvenons à cet instant à récupérer sa matraque télescopique des mains de l’individu. Nous portons alors plusieurs coups de matraque télescopique à l’individu dont certains, dans la débâcle et l’agitation l’atteignent au visage“, indique le récit des policiers. C’est alors qu’ils parviennent à ouvrir la porte et à sortir du local.

A l’extérieur, les trois policiers trouvent les renforts qu’ils avaient sollicités par radio. Ils décident de tenter à nouveau de rentrer dans l’établissement “afin de procéder à l’interpellation de l’auteur des violences à notre égard, ainsi que, vu le contexte sanitaire en vigueur, de procéder à des contrôles et vérifications sur la présence de l’ensemble des occupants de ce local, ne s’apparentant aucunement à un lieu d’activité de première nécessité. A cet instant, l’auteur des violences à notre égard se place derrière la porte et fait délibérément obstacle à son ouverture. Alors que la porte se trouve entrouverte, une effectif de police que nous ne sommes pas en mesure d’identifier (…) qui ne fait pas partie de notre unité, jette une grande lacrymogène de type MP7 dans l’enceinte du local“, poursuit le procès-verbal. 

Les policiers racontent qu’ils attendent “à l’extérieur que le gaz se dissipe. Vu la superficie des lieux, les individus à l’intérieur ont la possibilité de se dégager et de se protéger des gaz”, estiment-ils.

Nous pénétrons à nouveau dans le local et en extrayons l’ensemble des personnes s’y trouvant“, notamment “l’auteur des violences à notre égard“. Il est alors 18h55, selon le PV. “Lors de son menottage, l’individu ne se laisse pas faire“, un gardien de la paix se blesse au pouce. Les neuf autres hommes présents dans les locaux, tous âgés d’une vingtaine d’années, sont interpellés.

France bleu



Michel Zecler: Macron, “très choqué”, a réclamé à Darmanin des sanctions

Au tour du chef de l’État. Comme la majorité des responsables politiques, Emmanuel Macron a été “très choqué” par la vidéo montrant des policiers frappant Michel Zecler, un producteur de musique noir, a indiqué l’Élysée ce vendredi 27 novembre à l’Agence France Presse.

Une première réaction officielle du chef de l’Etat sur cette affaire, qui déclenche une polémique y compris au sein de sa majorité.

Le président de la République a reçu la veille son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et lui a demandé de prononcer des sanctions très claires contre les policiers, a par ailleurs appris l’AFP de source gouvernementale.

huffington post

26/11/20


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