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Voter pour un parti qui veut limiter l’immigration alors qu’il y a peu d’immigrés aux alentours est un paradoxe qui se vérifie pour partie dans les faits.

« Ce sont les départements où l’on vote le plus Front national où l’on trouve le plus faible taux d’immigrés dans la population » : on pourrait résumer ainsi ce paradoxe qui est presque devenu un lieu commun tant il est souvent évoqué.
Il se vérifie pour partie : par exemple, dans la Haute-Marne, où l’on vote dans certains villages à plus de 90 % pour le Front national, notamment par crainte de l’immigration, le taux d’immigrés est de 3,8 %, deux fois moins que la moyenne nationale (8,7 %). L’Insee définit un immigré comme « une personne née étrangère dans un pays étranger et résidant en France ».
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Mais peut-on établir une réelle corrélation entre vote FN et absence d’immigrés ? Nous avions déjà tenté de répondre à cette question au moment des élections des députés européens, en mai 2014… et trouvé, à tout le moins, une absence de corrélation entre la proportion d’immigrés et le vote FN.
C’est encore le cas avec cette élection. Nous avons calculé le coefficient de corrélation, c’est-à-dire l’intensité de la relation entre le pourcentage d’immigrés et le vote frontiste : celui-ci est de – 0,28 (vous pouvez consulter nos données ici) ; autour de zéro, on peut qualifier la corrélation entre les deux séries de « faible » ; à l’inverse, autour de 1, on estime qu’il y a corrélation (sachant que corrélation ne signifie pas lien de causalité, comme nous l’avions expliqué sur un autre sujet dans cet article).

(…) Le Monde

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